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Accueil > Éditos de bulletins > 2018 > février > 12

Unifions nos colères

Les grèves se multiplient à Toulouse, Lyon, Amiens et ailleurs. Des hospitaliers ont rejoint les manifestants des EHPAD le 30 janvier : dans tout le secteur de la santé, le personnel n’en peut plus et exige des embauches. Le premier ministre doit présenter ce mardi 13 février un « plan de transformation de l’offre de soins ». Mais qu’attendre d’un gouvernement qui augmente de 1,7 milliard d’euros par an le budget de l’armée en précisant que cet argent sera pris sur d’autres budgets de l’État ?

#BalanceTonPatron

Les plans de licenciements chez Pimkie, Carrefour ou ailleurs ne passent pas. Après les agents de nettoyage d’ONET dans les gares du Nord de Paris, ce sont les femmes de chambre et les plongeurs de l’hôtel Holiday Inn de Clichy qui ont gagné leur lutte. Chez Air France l’ensemble des syndicats appellent à la grève le 22 février sur les salaires...

#BalanceTonMinistre

Les profs des lycées et des universités refusent de faire le sale boulot de sélection des bacheliers qu’on leur propose avec le logiciel Parcoursup.

Leur colère rejoint bien sûr celle des étudiants et des lycéens qui depuis le 1er février ont commencé à se mobiliser contre ces réformes (Lycée, Bac, Université) dont le seul but est de faire des économies en fermant encore plus les portes du supérieur aux élèves des couches populaires.

Salariés du public, du privé, usagers, tous attaqués

Le gouvernement s’en prend à tous les services publics. Ainsi dans l’Aisne, en Thiérache, le seul service public qui reste est un camping-car passant une fois par mois dans chaque village d’une communauté de communes ! Mais cette désertification touche aussi bien des zones rurales que des quartiers populaires.

Sous prétexte de rentabilité, on regroupe, on ferme des hôpitaux, des écoles, des bureaux de poste, des trésoreries, des antennes de la CAF... La création de sites internet sert de prétexte pour fermer les accueils. Et dans ce climat le gouvernement a lancé le 1er février une attaque sans précédent contre les fonctionnaires : hormis l’armée et la police, les budgets vont fondre : l’objectif est de supprimer 120 000 fonctionnaires d’ici 2022 et de généraliser l’emploi de contractuels, qui sont déjà 940 000, eux qui n’ont même pas les droits des salariés du privé et sont jetables à la première occasion. Il s’en prend également aux maigres protections offertes par le statut de fonctionnaire, entre autres par le projet d’un « plan de départs volontaires », c’est-à-dire de plans de licenciements déguisés, comme dans le privé. Les dirigeants des syndicats de fonctionnaires, choqués de ne pas avoir été consultés avant l’annonce du gouvernement, ont protesté sur la méthode, mais la plupart vont quand même participer au « dialogue social » avec lui. Et l’appel à la grève par 7 des 9 fédérations de fonctionnaires n’est que pour le 22 mars...

Le choc en retour, comme en 68 ?

Macron se prend pour le DRH du trust France et distribue des milliards à ses riches actionnaires sous forme de déduction d’impôts. Il avance au pas de charge… appliquant la « stratégie du choc ». Mais attention au choc en retour : aux salariés et aux jeunes de passer du mécontentement général à la riposte générale, comme il y a 50 ans, en mai 68.

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