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Accueil > Éditos de bulletins > 2021 > février > 8

Un programme de lutte contre les catastrophes sanitaire et sociales !

Alors qu’il est toujours aussi difficile de se faire vacciner contre le Covid et que les livraisons des vaccins prennent du retard, Macron s’est réuni avec les labos pour leur faire promettre un peu plus de doses. Une promesse payée par des nouvelles subventions, car il s’agit de verser 300 millions d’euros supplémentaires aux patrons du secteur pharmaceutique. Pendant ce temps, Sanofi annonce que son dividende va dépasser les quatre milliards d’euros… et supprime 1 700 postes, dont 1 000 en France et 400 dans la recherche.

Pénuries, pénuries…

Alors qu’il y aurait enfin un moyen pour combattre l’épidémie, le système des brevets et la loi du profit freinent la production de vaccins. La pénurie de doses s’installe, après celle de matériel médical, de masques, de médicaments, de tests.

Pendant ce temps, dans les hôpitaux, les déprogrammations de soins continuent, augmentant les risques sur la santé. Toujours plus d’efforts sont demandés aux travailleurs de la santé. Et les projets de réorganisation hospitalière continuent : 300 suppressions de lits programmées avec le nouvel hôpital Paris-Nord, 150 à Marseille, etc.

La faute à qui ?

Dans les écoles, le gouvernement jure que les vacances de février ralentiront la circulation du virus. À la Toussaint, Blanquer affirmait pourtant l’inverse. Contraint d’admettre la réalité des contaminations en milieu scolaire, le ministre accuse les masques en tissu et renvoie à la « responsabilité individuelle ». Et les classes surchargées par manque de salles et de profs, les 1 800 postes supprimés à la rentrée 2021, c’est la faute à qui ? Dans la santé comme dans l’éducation, les moyens et le personnel qui manquent depuis longtemps deviennent désormais indispensables à la sécurité sanitaire. Mais le gouvernement n’en a que faire, et laisse encore une fois les travailleurs assumer la charge de la situation sanitaire.

Une politique taillée comme un costard de patron

Pour ce qui est de fliquer la population, en revanche, Darmanin et ses flics s’agitent sur ceux qui n’ont pas pu rentrer chez eux cinq minutes après 18 heures. La préfecture de police de Paris se félicitait d’avoir contrôlé 3 500 personnes vendredi dernier ! Métro, boulot, dodo, et surtout boulot ! Sinon une prune…

Les seuls qui échappent à ce tour de vis sont bien les grands patrons. Contrairement au virus, les restrictions gouvernementales s’arrêtent à leur porte. Le télétravail serait efficace pour réduire les contaminations, mais pour la ministre du Travail, pas question de manier le bâton contre les employeurs qui préfèrent l’exploitation en « présentiel ». Tout juste quelques gronderies devant les caméras.

Les intérêts de ces grands patrons exploiteurs et licencieurs sont la seule boussole de la politique sanitaire et économique du gouvernement.

En avant pour nos intérêts de travailleurs

Tandis que les cadeaux continuent pour le patronat, l’indemnité de chômage partiel tombera, elle, de 84 % du salaire net à 72 % au 1er mars. Entre ce chômage partiel au rabais et les plans de licenciement qui se multiplient, sous couvert de départs « volontaires » ou non, les travailleurs sont les seuls à payer cette crise.

Le gouvernement et les patrons font cause commune pour préserver les profits et gérer l’épidémie sur le dos de notre santé, de nos emplois, de nos salaires et de nos conditions de vie. Sur tous ces sujets, nous avons une voix à faire entendre. Pas un centime de notre poche ! Pas un poste en moins, pas un licenciement ! Ni jeunes ni retraités qui fassent la queue aux soupes populaires ! Réduction du temps de travail sans perte du salaire pour en finir avec le chômage ! Et embauche en fixe de tous les précaires. Les profits accumulés par les grandes entreprises suffisent largement pour maintenir les rémunérations et partager le travail entre tous, pour mettre les moyens qu’il faut, c’est-à-dire des embauches, dans la santé et la production de vaccin, dans l’éducation et dans tous les services essentiels. Ceux qui luttent contre les licenciements à TUI, Total Grandpuits et Sanofi montrent la voie.

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