Le président Kaïs Saïed, qui, en juillet dernier, a suspendu, puis dissous, l’Assemblée nationale et limogé le Premier ministre, avait promis un retour à la normale dans le courant de cette année avec l’organisation d’un référendum constitutionnel en juillet prochain, puis un scrutin législatif en décembre. Mais, pour être sûr du résultat, il vient s’arroger le pouvoir de nommer le chef et trois des sept membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, censée veiller à la légalité et au bon déroulement des scrutins. Auparavant, Saïed avait aussi dissous le Conseil supérieur de la magistrature pour le remplacer par un organe de supervision judiciaire « temporaire » dont il a nommé lui-même tous les membres. Et si avec ça il ne gagne pas tous les scrutins c’est qu’il n’a vraiment pas la baraka.
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