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Grèves dans le secteur du transport

Transports Boucles de Seine entre dans la ronde : les travailleurs du secteur devront se tendre la main pour faire danser les patrons

22 juin 2022 Article Entreprises

Jeudi 16 et vendredi 17 juin derniers, les conducteurs du dépôt de bus d’Argenteuil Boucles de Seine, actuellement géré par Keolis, se sont mis massivement en grève. À leur tour, ils ont exprimé le ras-le-bol qui touche tout le secteur à l’échelle du territoire un journal télévisé de 13 heures de TF1 faisait récemment part des difficultés d’embauche dans la profession. Car les conditions de travail sont quasi systématiquement ingrates : levés les premiers pour conduire les autres travailleurs, et couchés les derniers, certains ont par exemple des journées de travail d’une amplitude extrême. « On est à la maison quand les enfants sont à l’école, et au travail quand les enfants sont à la maison ! » Et les salaires ne suivent pas, pas même l’inflation.

Le mécontentement est donc global, et ce n’est rien de dire que l’ouverture à la concurrence en Île-de-France n’a rien arrangé. Si à Boucles de Seine, c’est Keolis qui a remporté l’appel d’offres sur Transdev, cela n’a pas été au prix d’une amélioration du service ou des conditions de travail. Les dirigeants des grands groupes promettent en effet des cadences augmentées à des prix réduits, mais surtout sur le papier, pour décrocher les contrats. Ensuite sur le terrain, la réorganisation avec moins de moyens ne peut qu’entraîner une baisse de la qualité de service, que les conducteurs sont les premiers à subir.

Il ne s’agit donc pas de faire porter le chapeau à tel exploitant plutôt qu’à tel autre. La prétendue concurrence entre les trois géants du secteur (RATP Dev, Transdev et Keolis) est en fait une stratégie commune pour tirer vers le bas les conditions de travail et les salaires. Pour battre les patrons qui s’entendent entre eux et contrecarrer leur stratégie du dépôt par dépôt, il faudra que les nombreux mouvements, pour l’instant isolés, se coordonnent à la base dans de nouvelles journées de grève.

Correspondants

(Article paru dans l’Anticapitaliste no 621)

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