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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 14, mars-avril 2001 > DOSSIER : France-Afrique : Le pillage continue

DOSSIER : France-Afrique : Le pillage continue

TotalFina lave plus blanc ?

Mis en ligne le 1er avril 2001 Convergences Monde

La direction de TotalFina qui a absorbé Elf il y a un an et demi ne devrait pas trop peiner à en perpétuer les grandes traditions africaines.

Dans le passé, Total s’est illustré dans le contournement de l’embargo sur l’Afrique du Sud, nouant d’étroites complicités avec le régime de l’apartheid. Plus récemment, c’est en Birmanie (Myanmar) que Total est devenue le fer de lance du soutien français à la junte militaire locale.

Thierry Desmarest, le PDG de TotalFinaElf, peut bien se déclarer « heureux et fier de ce que nous faisons en Birmanie », il a surtout réussi à mener à bon compte le chantier d’un important gazoduc grâce à la main d’œuvre paysanne contrainte par l’armée au travail forcé, enfants et vieillards compris, dans des conditions qui rappellent la construction du chemin de fer Congo-Océan avant guerre.

Total concourt également aux opérations militaires de nettoyage contre la guérilla karen dans la zone du gazoduc, en rémunérant l’armée, en assurant sa logistique, voir même en faisant intervenir ses propres hélicoptères. Dans les colonnes du journal Le Monde en 1996, Auung San Suu Kyi, leader de l’opposition au régime, qualifiait Total de « principal soutien du régime militaire ». Ce n’est pas Bernard Amaudric du Chaffaut, ambassadeur de France en Birmanie depuis juillet 1999, qui y trouvera à redire : il n’est autre que l’ancien directeur des affaires internationales d’Elf (de 1985 à 1993, aux côtés d’Alfred Sirven)…

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