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Accueil > Éditos de bulletins > 2021 > avril > 26

Tchad : la Françafrique perd un ami

Macron a déploré pour la France la perte « d’un ami courageux » à l’annonce de la mort du maréchal Idriss Déby, président du Tchad depuis que les services secrets français l’avaient porté au pouvoir en 1990. Se précipitant à N’Djamena pour les funérailles, le président français y est allé de sa petite pelletée pour enfouir le maréchal, en adoubant son successeur, le général Mahamat Déby, qui a pris la tête d’un Comité militaire transitoire, et qui n’est autre que le fils d’Idriss Déby. L’affaire est bouclée, la France qui perd celui dont elle avait fait son gendarme dans la région, aurait trouvé un nouvel homme de main. De père en fils.

La France a en effet fait du Tchad la clé de voûte de son intervention militaire au Sahel, au nom d’une prétendue lutte contre le terrorisme. Peu importent la perpétuation des dictatures, les violences envers les populations avec les « bavures » de l’opération française Barkhane et les exactions des soldats tchadiens, comme récemment au Niger. L’essentiel, pour l’impérialisme français, est que l’ordre règne dans ses anciennes colonies et que Total ou Bolloré aient accès aux richesses minières et pétrolières, dont la population ne voit pas la couleur, puisque le Tchad occupe la 187e position (sur 189 pays) dans le classement de l’indice de développement humain. Déby fils est accrédité par Macron, mais pas par le peuple tchadien, acteur de nombreuses grèves ces dernières années, et qui pourrait réécrire ce scénario.

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