230 enfants de djihadistes, de nationalité française, croupissent toujours avec leurs mères dans des camps de prisonniers situés en Syrie et en Irak. Les appels à les rapatrier qui émanent tant de leurs avocats que d’organisations humanitaires ou de personnalités comme Boris Cyrulnik sont restés pour l’instant lettre morte. L’ancienne ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a indiqué qu’un plan de rapatriement prévoyant le retour de 170 personnes avait été préparé début 2019 mais avait été abandonné par le gouvernement qui craignait d’être accusé de « laxisme » par la droite et l’extrême droite et de perdre des points dans l’opinion. Et vu le déferlement des idées racistes et xénophobes qui se produit à l’occasion de la campagne présidentielle, on peut être assuré que ces enfants sont encore là-bas pour longtemps. L’humanisme du chef de l’État, qui est supposé allier en même temps « fermeté et générosité », a des limites déterminées par les sondages.
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