Magdalena Anderson, la Première ministre du Royaume, a quelques ennuis avec la justice. En effet, lors d’une descente à son domicile privé, due au déclenchement accidentel d’une alarme, les policiers ont découvert qu’elle employait comme femme de ménage une Nicaraguayenne sans papiers qui lui avait été fournie par une société de service qui n’autorisait pas les syndicats en son sein et n’avait pas signé les accords collectifs de branche. Cerise sur le gâteau, Anderson, qui est également présidente du Parti social-démocrate suédois des travailleurs, détenait le portefeuille de ministre des Finances dans le gouvernement socialiste précédent qui, en juin 2021, avait considérablement durci les lois sur l’immigration, limitant les permis de séjour dans le temps, imposant des tests de langue suédoise et de connaissance civique et exigeant de faire la preuve d’un revenu minimum régulier de 810 euros par mois pour pouvoir rester dans le pays. Selon la branche locale d’Amnesty International « avec la nouvelle loi sur l’immigration, il était plus difficile pour les victimes de se concentrer sur l’intégration, de s’insérer dans la société suédoise et d’entrer sur le marché du travail »… sauf bien sûr si on accepte de travailler au noir pour la Première ministre.
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