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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 63, mai-juin 2009

SNCF Paris Rive Gauche : Les agents du Technicentre relèvent la tête

Mis en ligne le 30 avril 2009 Convergences Entreprises

La grève des remiseurs dégareurs et des agents de manœuvre du Technicentre de la région Paris Rive Gauche, commencée le 31 mars, s’est achevée le 17 avril. Chargés de la mise en place des rames et locomotives sur les centres de maintenance, de la formation des trains et de leur mise en place en gare, ils travaillent dehors par tous les temps, en horaires décalés, 2x8 ou 3x8, les dimanches et fêtes, avec pour les plus jeunes des salaires qui n’atteignent le Smic que grâce aux primes.

Extension aux autres sites de l’établissement…

Partie du site Montrouge pour des revalorisations de postes (et donc des salaires), des embauches et une amélioration des conditions de travail, la grève s’est rapidement propagée aux quatre autres sites : Ivry-sur-Seine, puis Trappes, Masséna et les Ardoines. De 14, le nombre de grévistes est passé en une semaine à 150.

Les grévistes ont tout de suite cherché à étendre, de site en site. Il n’en fallait pas plus pour que le feu se propage : partout, le même ras-le-bol face à aux conditions de travail de plus en plus difficiles du fait de l’augmentation de la productivité, des suppressions de postes, mais aussi face au mépris et à l’arrogance des chefs, à l’affût du moindre retard, aussitôt sanctionné. Des cahiers revendicatifs ont été élaborés sur chaque site et portés à la direction, par des grévistes de plus en plus nombreux, avec l’extension du mouvement.

Grève active, et organisée. Chaque jour s’est tenue une assemblée générale où chacun s’est exprimé, et a voté pour ou contre la reconduction de la grève. Elu par l’AG, un comité de grève a été mis en place, avec des volontaires de chaque site, syndiqués ou non.

… mais pas au-delà

L’ensemble du Technicentre en grève, la question de l’extension aux autres cheminots se posait. Le 8 avril, les grévistes sont allés à la rencontre des conducteurs, contrôleurs, des agents des gares, des ateliers, munis d’un tract appelant à un mouvement d’ensemble pour des augmentations de salaires et des effectifs, revendications communes à tous les cheminots. Une démarche qui a reçu un chaleureux accueil (une caisse de grève a même récolté plus de 700 €) et même un soutien actif aux ateliers d’Ivry qui, en solidarité, ont fait une journée de grève le 10 avril… mais n’a pas débouché sur une extension à un autre secteur. La direction y a trouvé encouragement à ne pas céder quoi que ce soit (depuis le début, elle avait cherché à casser la grève en envoyant des cadres remplacer les grévistes).

Le travail a donc repris après 18 jours de grève. Sans résultat immédiat certes, mais avec la très palpable satisfaction d’avoir « relevé la tête » et la conscience de sortir de cette grève « plus forts » , « plus conscients et mieux préparés à ne pas accepter les mauvais coups de la direction » .

Agathe MALET

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Numéro 63, mai-juin 2009

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