Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 115, novembre 2017 > DOSSIER : Catalogne

DOSSIER : Catalogne

S’opposer à la politique répressive de Rajoy, soutenue par Paris, Berlin et Washington, sans s’aligner sur le nationalisme catalan

Mis en ligne le 7 novembre 2017 Convergences Monde

Après la brutalité de la répression contre les participants au référendum du 1er octobre, après l’emprisonnement pour « sédition » de deux dirigeants indépendantistes, le Premier ministre espagnol a obtenu du Sénat espagnol la mise sous tutelle de l’administration de la Catalogne.

Rajoy a fixé au 21 décembre des élections pour renouveler le parlement catalan... Voilà pour la reprise en main souhaitée non seulement par tout ce que l’Espagne compte de réactionnaires mais aussi par tous les dirigeants européens, Macron en bonne place.

Ce qui est sûr, c’est que Rajoy et Puigdemont appartiennent au même monde. Leur guerre pourrait-elle rester à fleurets mouchetés ? Quelques signes peuvent le laissent penser. Madrid a renoncé à prendre directement le contrôle de la télé catalane et suggère même que Puigdemont pourrait se présenter aux prochaines élections... Puigdemont et ses ministres ont en pratique accepté leur destitution. Et tous les partis, y compris les indépendantistes, se précipitent à toute vitesse dans le terrain électoral qui prépare de futures tractations entre Madrid et Barcelone.

Mais la menace de poursuites judiciaires pour rébellion et sédition est toujours là, qui visent tout le gouvernement catalan destitué ainsi que des députés du parlement dissous.

Les travailleurs de Catalogne n’auraient-ils donc pas d’autre choix que s’aligner derrière des drapeaux nationaux concurrents ? De s’aligner sur des adversaires de classe, qu’ils soient catalans ou espagnols ? L’heure pour les travailleurs, en Catalogne comme ailleurs, est à rechercher la jonction des combats contre un capitalisme dont la nature anti-ouvrière, elle, n’a pas de frontières. Le nationalisme catalan est ancien et tente, dans une situation de crise, de tirer profit du mécontentement populaire, nous y revenons en détail dans ce dossier. Mais le mouvement ouvrier a aussi ses traditions en Catalogne : la classe ouvrière de Catalogne serait bien capable de vraiment contester tous les Rajoy, Macron… et Puigdemont.

« Els treballadors no tenen pàtria », « los trabajadores no tienen patria ». Aussi bien en catalan qu’en castillan, on peut affirmer que les travailleurs n’ont pas de patrie, et qu’ils peuvent s’unir par-delà les frontières !

30 octobre 2017

Mots-clés :

Imprimer Imprimer cet article