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Primaire populaire : vote sans candidats et marketing primaire

27 janvier 2022 Article Politique

Les initiateurs de la « Primaire populaire » affirment rendre service à la gauche en prétendant la contraindre à choisir un ou une candidate unique. Le vote doit avoir lieu du 27 au 30 janvier. Leur candidate préférée, Christiane Taubira, est la seule candidate connue de cette primaire. Les autres, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, ont été mis sur la liste des choix contre leur gré et récusent ce vote. Quant à Fabien Roussel, on l’a oublié. Quelque 467 000 électeurs se seraient inscrits, à comparer avec la primaire du PS il y a cinq ans, qui avait réuni 1,6 million de votants. À noter qu’à l’issue de la primaire de 2017, les dirigeants du Parti socialiste n’avaient pas tenu compte du résultat, sous prétexte que le candidat choisi (Benoit Hamon) n’était pas celui qu’ils voulaient. Avec une seule vraie candidate, la primaire 2022 est sans risque… mais plus qu’absurde.

Une start-up Taubira ?

Les fondateurs de ce mouvement sont plus à l’image de la « start up nation » de Macron que de militants de gauche engagés. Samuel Grzybowski est « entrepreneur social » (de ces ovnis politiques prétendument modernes, par ailleurs enseignant à Sciences Po). La secrétaire générale du mouvement, Coline Serra, était membre de la campagne législative de Mounir Mahjoubi, député LREM puis secrétaire d’État du gouvernement de Macron. Vous avez dit à gauche ?

Quant à leurs méthodes politiques, elles n’inspirent qu’un commentaire : l’enfer est pavé… de mauvaises intentions ! En effet, Grzybowski affirme qu’il est prêt à empêcher les candidats déclarés avant de l’avoir attendu, d’avoir leurs 500 parrainages. Que d’ambition ! La vingtaine de salariés à temps plein de son association serait employée à faire du lobbying dans les médias et des campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux, pour faire baisser la cote des candidats qui ne se seraient pas prêtés au jeu de la sélection.

C’est un peu primaire…

Quant au caractère prétendument populaire, il renvoie surtout à la volonté de ses organisateurs de se faire un coup de pub, en surfant sur l’aspiration d’électeurs de gauche à une illusoire « unité », présentée comme une perspective en soi, malgré le discrédit de tous les leaders et courants de l’ex-gauche gouvernementale, bien mérité du fait de leur politique toute dévouée aux intérêts des classes dominantes. Ces candidats et partis que Grzybowski a sélectionnés pour la primaire populaire (apparemment plus vite que des électeurs ne les ont eux-mêmes choisis si on en croit les sondages !) ont assumé des politiques contre les classes populaires.

Par cette mascarade médiatique, les organisateurs ont-ils pour perspective de se faire accréditer comme conseillers en communication d’un futur gouvernement ? S’ils pouvaient y décrocher leur petit job !

Lydie Grimal

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