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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 53, septembre-octobre 2007

Editorial

Pour un nouveau parti révolutionnaire

Mis en ligne le 27 septembre 2007 Convergences Politique

La Fraction propose à Lutte ouvrière de répondre favorablement à l’appel de la LCR à créer un nouveau parti.

Bien sûr, le projet de la LCR est encore flou ou ambigu. Elle le sait d’ailleurs elle-même puisqu’elle convoque un congrès en janvier prochain pour le définir plus précisément et décider s’il s’agit de proposer un nouveau PSU, ou pour prendre un exemple plus récent d’un « Die Linke » à la française, ou au contraire un parti clairement révolutionnaire. Mais l’une ou l’autre de ces hypothèses (et toutes celles qui pourraient se situer entre les deux, en particulier se contenter finalement du maintien de la LCR, sous son nom ou un autre, mais telle qu’elle est aujourd’hui simplement grossie de ses nouvelles recrues) ne dépendent pas seulement des choix du futur congrès mais aussi, sinon avant tout, des partenaires qu’elles pourraient rencontrer à sa droite… ou sa gauche.

C’est la première raison pour laquelle nous pensons que notre organisation, Lutte Ouvrière, doit se proposer d’explorer avec la LCR si les conditions sont réunies pour la formation d’un parti révolutionnaire plus large que les actuelles organisations. Car dans les conditions présentes, et quel que soit le succès de la campagne d’adhésions à la LCR qui a suivi le succès électoral d’Olivier Besancenot, un tel parti ne peut naître que de l’alliance entre les groupes révolutionnaires existants et évidemment d’abord des plus importants d’entre eux.

Certes, aussi bien dans les rangs de LO que de ceux de la LCR règne le scepticisme sur la possibilité d’une telle alliance et la méfiance vis-à-vis de l’autre. Parfois préjugés nés de la concurrence qui oppose depuis longtemps les deux organisations, encore à l’occasion des élections de ce printemps par exemple ; solides raisons aussi car souvent leurs politiques ont été très différentes voire opposées, en particulier à propos de l’attitude vis-à-vis de la gauche gouvernementale ; expérience plus ou moins amère enfin puisque, si cette alliance a été esquissée à plusieurs reprises, elle a soit capoté avant de se concrétiser, soit au mieux duré le temps d’une campagne électorale.

Les échecs du passé ne changent pourtant pas la nécessité d’une unité qui permettrait une intervention systématique et plus efficace non seulement sur le terrain électoral (ainsi aux prochaines municipales de mars 2008) mais surtout sur celui de la lutte de classe. Elle est même encore plus nécessaire aujourd’hui où nous avons affaire, sous la conduite de Sarkozy, à une offensive accrue et tous azimuts de la bourgeoisie et de la droite contre les couches populaires… et à une capitulation ouverte et annoncée de la gauche politique et syndicale qui aux projets scélérats ne sait que proposer de les négocier et opposer au mieux, à une offensive globale, des « résistances » symboliques et dispersées, journées d’action sans lendemain ou appel à la lutte secteur par secteur quand ce n’est pas entreprise par entreprise. Pourtant résister chacun dans son coin est à la longue un combat perdu d’avance. Et les directions politiques ou syndicales qui se contentent de proposer cela aujourd’hui ne valent pas mieux que celles… qui ne le proposent même pas.

La tâche des révolutionnaires est tout au contraire de défendre une politique qui corresponde aux intérêts du monde du travail : la nécessité d’une riposte globale à des attaques globales, la nécessité du mouvement d’ensemble sur des objectifs qui englobent les objectifs de chacun. D’abord dans leur propagande et prises de positions, quand nous sommes réduits à cela, mais aussi et surtout dans les luttes et chacun des combats même limités au départ dans lesquels nous sommes impliqués.

Définir ensemble cette politique et la mettre ensemble en pratique correspond au besoin de la période. Et, tout autant que définir les délimitations programmatiques ou organisationnelles, c’est indispensable pour poser les bases d’un nouveau parti révolutionnaire.

23 septembre 2007

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Réactions à cet article

  • Cher camarade,

    Je ne suis pas trotskyste, mais un simple sympathisant (ou électeur) de LO. En qualité de simple sympathisant, je trouverai dramatique que la seule et unique organisation politique qui déclare restée attacher aux fondamentaux du marxisme léninisme, et qui bénéficie d’une audience nationale significative, se fonde dans une fusion avec une organisation certe sympathique, mais qui a abandonné, tout comme la fait le PCF depuis fort longtemps : « la dictature du prolétariat » ! Je crains à tort ou à raison la constitution d’un parti social démocrate avec un look réolutionnaire !

    Par exemple, sans pour autant douter une fraction de seconde de la réel sincérité des militants et/ou dirigeants de la LCR, je trouve le slogan « 100 % à gauche » de la LCR plutôt équivoque et franchement dangereuse pour la « conscience de classe » ! Selon moi, cela donne une caution de « gauche » à la « social-démocratie », qui est, comme chacun sait, un des piliers stratégiques pour assoir durablement le pouvoir du CAPITAL sur les masses ! Puisque la LCR est 100% à gauche, alors le PC l’est 75 % et le PS à 50%, etc...Voilà ce que pense le commun des électeurs qui votent pour PS ou le PCF...qui votent pour le « moindre mal »...Je suis bien placé pour l’affirmer, car j’ai fait parti dans le passé de cette catégorie majoritaire du prolétariat...qui a voté Ségolène ROYAL au deuxième tout de la précédente élection présidentielle...Plutôt que le « 100% à gauche » de la LCR...je propose les slogans « 100 % dans le camps du travail, à 100% contre le Capital » ou « Avec LO, classe contre classe ! » ! « GAUCHE=DROITE=CAPITAL, avec LO à 100% contre le CAPITAL », etc..Voilà me semble t il des slogans vraiement révolutionnaires.

    Je suis donc hostile à une fusion de LO dans une organisation élargie sur des bases floues...pour faire l’union pour l’union sur des bases qui ne serait pas clairement révolutionnaire ! Même si on a de la sympathie avec des militants ouvriers, cette sympathie ne justifie des choix politiques de fusion à n’importe quel prix...

    Pour créer un parti révolutionnaire, à mon sens il faut :

    Un programme révolutionnaire basée sur

    • Expropriation du capital.
    • Dictature du prolétariat, car il ne faut pas se leurrer, une classe dominante n’abondonnera jamais le pouvoir sans réaction ! l’histoire l’a montré à mainte reprise ! La ou je rejoint les trotskystes, c’est qu’il faut étudier les modalités de cette dictature pour éviter les dérives des expériences passées. Ceci dit, prendre le pouvoir c’est une chose, le conserver d’une façon durable c’en est une autre...Par exemple, seul les ouvriers et salariés auraient le droit de voter aux élections !
    • Accepter l’idée que le socialisme peut se construire dans un seul pays ! On ne va quand même pas attendre que la planète décide subitement d’aller vers le socialisme !
    • Reconnaissance du fait que le renversement de la domination de la bourgeoisie sera révolutionnaire : une révolution, ce n’est pas un diner gala, de la broderie, etc...mais un acte de violence parlaquelle un classe sociale renverse une autre classe sociale (ce n’est pas de moi...humour amical). La révolution ne sera certainement pas pacifique et en encore moins électorale.

    Ce n’est pas parcequ’un parti 100 % à gauche obtiendra de meilleurs scores électoraux que cela changera la donne pour les millions de victimes du capitalisme... Il faut faire avancé l’idée dans les masses, que seul un soulèvement général, l’établissement d’une république des conseils, l’abolition de la légalité bourgeoise, dixit l’état bourgeois, permettra de réels changements pour les millions de pauvres qui vivent durement les conséquences d’un capitalisme sauvage. Bref un mai 1968 qui ira enfin jusqu’au bout...cette fois ci !

    Sur cette base, je suiggère une alliance avec tout les groupes qui se réclames du marxisme léninisme, y compris des groupes discident du PCF qui ne sont pas trotskystes... Après tout nous sommes tous des communistes ! Même si nous avons des divergences sur les analyses des éxperiences socialistes passées, nous avons un seul ennemi de classe la bourgoisie et ses alliés !

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