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Accueil > Éditos de bulletins > 2017 > janvier > 9

Pour que 2017 soit l’année des luttes sociales victorieuses !

Joyeuse nouvelle année : les cinq milliardaires qui ont le plus amassé d’argent au cours de l’année 2016 se sont partagé 42 milliards d’euros. Parmi eux, un Français : Bernard Arnault ! Enfin un succès à mettre à l’actif du quinquennat de Hollande ! À l’opposé, on compte un million de pauvres en plus en France ces dix dernières années. Quant au chômage, même en tordant les chiffres, le gouvernement n’arrive pas à prétendre qu’il baisse : toujours autour de 3,5 millions de chômeurs selon ses chiffres, qui ne comptent que ceux qui sont totalement au chômage (dits « catégorie A »). Toutes catégories confondues, on dépasse en ce début 2017 les six millions de personnes au chômage. Et la plupart de ceux qui en sortent entrent dans la précarité.

Tout pour le patronat

Pourtant, le gouvernement n’a pas mégoté sur les dépenses : 33 milliards d’euros en 2016 pour la « compétitivité » et soi-disant pour « l’emploi ». Assez pour créer un million de postes à temps plein dans les écoles, les hôpitaux ou les transports. Au lieu de quoi tout ce fric a été versé au patronat, de préférence au plus gros. C’était censé faire « repartir » l’économie. Ça n’a dopé que les profits. Pas grave, en 2017 c’est 41 milliards que les entreprises toucheront, par ce même biais du « crédit impôts », sans la moindre obligation de création d’emplois…

Leur programme pour 2017…

Après un bilan pareil, tous voudraient nous embobiner avec leur campagne électorale présidentielle. À « gauche », Hollande ayant jeté l’éponge, Valls s’imagine qu’il suffit de promettre de supprimer le 49.3 pour qu’on lui pardonne la loi travail et la répression des manifestations. Sous l’étiquette « ni droite ni gauche », Macron croit qu’afficher le mot « révolution » dans ses meetings fera oublier qu’il n’est qu’un banquier. Et la droite affiche sans complexe son programme de guerre sociale : supprimer 500 000 postes de fonctionnaires, passer à 39 heures payées 35, augmenter l’âge du départ en retraite et bousiller la Sécurité sociale.

Marine Le Pen n’a même pas besoin d’en rajouter : les autres font le boulot pour elle. Il lui suffit de faire mine de leur être opposée. Ça lui évite d’avoir à expliquer pourquoi elle estime « qu’il n’y a aucune opposition entre intérêts des entrepreneurs et des salariés ou des ouvriers ». Et si elle a critiqué la loi travail, c’est parce qu’elle n’« assouplissait » pas assez le Code du travail dans les PME !

Quand Trump fait école…

Il a suffi que le PDG de Ford renonce à délocaliser une usine au Mexique, à la demande du nouveau président américain, pour que ce milliardaire raciste et sexiste devienne subitement un exemple non seulement pour Le Pen, mais encore pour Montebourg. Même Mélenchon se met à lui trouver quelques vertus, au nom de la prétendue défense de l’économie nationale. Peu leur importe s’il faut pour cela ratiboiser les droits des ouvriers et faire payer aux salariés les impôts jusque-là versés par les patrons, comme Trump se prépare à le faire à la Maison-Blanche.

Pour nous, c’est tout l’inverse !

Ce que nous gagnerons, nous devrons l’imposer par la grève à nos adversaires, tant à la tête de l’État que des entreprises. Dans les élections à venir, le seul programme qui vaille d’être défendu, c’est celui que nous pourrions mettre en avant dans ces luttes :

  • interdiction des licenciements ;
  • embauche en CDI de tous les emplois précaires ;
  • partage du travail entre tous sans diminution de salaire ;
  • augmentation générale des salaires, pensions et minima sociaux de 300 euros par mois ;
  • Smic à 1 700 euros mensuels net ;
  • contrôle des comptes des entreprises.

C’est le langage que tient Philippe Poutou, ouvrier chez Ford et candidat du NPA à l’élection présidentielle.

Et pas la peine d’attendre les élections. Ce que nous pouvons souhaiter de meilleur pour 2017, c’est qu’elle soit une année de luttes victorieuses !

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