Jarosław Kaczyński, vice-président du Conseil des ministres et dirigeant du parti Droit et justice (ultra-conservateur), vient de s’en prendre à la chaîne en continu TVN24. Celle-ci est en effet souvent très critique à l’encontre du gouvernement, et notamment de ses campagnes et mesures réactionnaires contre les droits des femmes et des homosexuels. Kaczyński entend faire passer une loi qui imposerait aux médias que plus de 50 % de leur capital soit détenu par des capitalistes polonais. Or, il se trouve que TVN appartient au groupe américain Discovery. Kaczyński tente donc de faire d’une pierre deux coups : jouer sur la corde nationaliste et se débarrasser d’un média encombrant. Biden s’est empressé de dénoncer le projet du président polonais au nom de la « démocratie ». Mais on peut supposer que les intérêts du groupe américain lui tiennent plus à cœur que la liberté de la presse en Pologne. On le voit rarement intervenir sur ce thème dans la politique d’autres pays alliés des États-Unis, comme l’Arabie saoudite.
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