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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 141, octobre-novembre 2021

Éditorial

Philippe Poutou : un ouvrier pour mettre les travailleurs au cœur de la Présidentielle

30 octobre 2021 Convergences Politique

(Crédit photo : Copyright Photothèque Rouge /Martin Noda / Hans Lucas)

Les patrons exultent : ils le tiennent, leur « monde d’après ». Un monde qui ressemble étrangement à celui d’avant – en pire. La pandémie a mis en lumière l’état désastreux des hôpitaux ? Les pouvoirs publics ont continué à fermer des lits, n’ont pas embauché de personnel soignant. Les conditions critiques des hôpitaux ont provoqué de nombreuses démissions. On a même suspendu des milliers de soignants réfractaires au « pass » Macron ! Mais tout cela permet de continuer à économiser sur les services publics.

Il paraît que la reprise économique est là, mais que ça pourrait aller plus vite si les patrons trouvaient à embaucher. Pour Macron, la cause est toute trouvée : « La France est un pays qui travaille moins que les autres »… Là encore, les patrons exultent, c’est exactement ce qu’ils veulent : faire travailler davantage, supprimer les temps de pause payés, pouvoir faire venir les travailleurs comme bon leur semble en les prévenant à la dernière minute. Le tout pour des salaires minables. Est-ce vraiment étonnant si personne ne se presse à l’embauche ?

Les préoccupations des chouchous des sondages

Va-t-on enfin entendre un des cadors des sondages de la Présidentielle parler de ces problèmes avec lesquels se débattent les classes populaires ? Pour Macron, on l’a vu, la messe est dite : il veut continuer à accompagner l’offensive patronale contre les travailleurs. Et les autres, les Zemmour, les Le Pen, les Xavier Bertrand et autres Valérie Pécresse ? Pour l’un, le problème c’est changer les prénoms à consonance « non française ». Ce qui en indigne d’autres, c’est la présence de femmes voilées, pendant que les Onfray leur servent la soupe en dissertant sur « l’effondrement de [notre] civilisation ».

Celles des classes populaires

Mais, pour les classes populaires, il y a le feu ! Il y a une semaine, les AESH, celles et ceux qui accompagnent les enfants handicapés dans les classes, étaient en grève. Pour un travail qui exige dévouement et savoir-faire, elles touchent le plus souvent moins de 700 euros par mois. Les travailleurs des transports sont confrontés à une attaque en règle contre leurs conditions de travail sous prétexte d’ouverture à la concurrence, situation qui a provoqué une longue grève, toujours en cours, dans le réseau Transdev d’Île-de-France. Dans l’automobile, les multinationales comme Stellantis (ex-PSA) mettent au chômage les travailleurs dans un pays pendant qu’elles imposent un allongement du temps de travail dans un autre.

Les prix flambent. Ceux de l’énergie atteignent des sommets et cela se répercutera inévitablement sur tous les autres produits – ça a commencé. Alors, allons-nous accepter que, le temps d’une élection, leur démagogie occulte nos problèmes quotidiens ?

Au monde du travail de s’inviter dans cette campagne

Macron a ressorti précautionneusement le carnet de chèques et a annoncé vouloir distribuer 100 euros, comme on fait l’aumône, à tous ceux qui touchent moins de 2 000 euros par mois net. Le tout pour 3,8 milliards d’euros – à comparer aux 30 milliards du plan de soutien aux patrons, qui s’ajoutent aux 100 milliards distribués pendant la crise sanitaire et aux dizaines d’autres distribués en permanence en exonérations diverses.

Macron a tracé une ligne de classe. Il reste donc au monde du travail à s’inviter dans cette campagne présidentielle. D’abord en répondant par la grève aux attaques patronales. En refusant de se laisser traiter comme des pions qu’on avance ou déplace au gré des caprices patronaux. En refusant les salaires minables.

Mais, dans la campagne proprement dite, qui se fera le porte-parole de leurs préoccupations en tant que travailleurs ? Les Mélenchon, Hidalgo et autres Roussel conditionnent les avancées pour les travailleurs à leur élection. Et, de toute façon, leurs partis, eux-mêmes dans le cas de Mélenchon, ont déjà siégé au gouvernement sans que notre sort en ait été bouleversé !

Les élections ne changeront pas notre vie, quel que soit le candidat élu demain. Mais il est possible de mettre les revendications des travailleurs au centre de la campagne présidentielle. Alors, joignez-vous à notre campagne ! Aidez-nous à faire entendre la voix des travailleurs en soutenant la candidature de Philippe Poutou !

25 octobre 2021

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