Le deuxième référendum calédonien, organisé dimanche 4 octobre, a vu se resserrer l’écart entre partisans et opposants de l’indépendance : le « non » n’a obtenu que 53 %, contre 57 % en 2018. Cette fois encore, les Kanaks ont très largement voté pour l’indépendance, mais les colons en ont décidé autrement.
Avant d’organiser ces référendums, promis il y a trente ans à la suite de la répression sanglante d’une révolte en 1988, l’État français a tout fait pour que la population kanake soit minoritaire, incitant les Français de métropole et des DOM à s’y installer à coups de défiscalisation des investissements, de primes d’installation et de salaires doublés.
Les Kanaks continuent de vivre dans la misère et le chômage, alors que le sol regorge de richesses. Mais il faudra plus qu’un référendum pour mettre fin tant à la domination coloniale qu’au racisme et aux discriminations.
Mots-clés : Kanaky-Nouvelle-Calédonie