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Accueil > Éditos de bulletins > 2015 > novembre > 30

Non à leur climat d’urgence pour faire taire toutes les colères

C’est le branle-bas de combat, avec cette Cop 21 : 150 chefs d’État, 40 000 personnes au total réunies au Bourget, soi-disant pour enrayer le réchauffement climatique. C’est surtout l’occasion pour François Hollande et son staff de ministres de parader, non pas pour dire « Bienvenue à ceux qui viennent sauver la planète » comme affiché partout, mais pour instaurer un climat va-t-en-guerre contre les peuples et les travailleurs du monde, dont nous tous ici.

Sauver le climat ou sauver leurs sources de profits ?

Cette COP 21 a lieu sur fond de guerre redoublée que mènent les grandes puissances au Moyen-Orient, par ces nouveaux bombardements sur la Syrie auxquels se livrent désormais, en plus des USA et de la France, la Russie. Les chefs de la planète prétendent cibler Daech, mais les populations civiles en sont victimes en masse.

Les barbares de Daech ne sont pas les seuls à tirer aveuglément dans le tas ! Ces sales guerres ont surtout une forte odeur de pétrole, comme l’ont dénoncé des milliers de manifestants samedi dernier à Londres et à Madrid.

Sauver le climat ou étouffer toute protestation et lutte ?

C’est aussi, depuis une quinzaine de jours, un genre de guerre intérieure contre tous ceux, militants écologiques, syndicalistes, politiques, qui veulent user de leur droit de manifester contre la politique du gouvernement.

Sous prétexte de sécurité, toute mobilisation sur la voie publique est interdite. Oh pardon ! Toute mobilisation politique ou revendicative. Car pour ce qui est des manifestations commerciales, des grands rassemblements et défilés en direction des grands magasins et centres commerciaux, ils sont encouragés ! Faut vendre ! Là on peut risquer sa peau – car les vigiles et flics ne nous protègent pas de tueurs fous, on l’a bien vu le 13 novembre. Mais il faudrait obtempérer ! La prolongation de l’état d’urgence pour trois mois a été votée dans la quasi-unanimité à l’assemblée, du Front national au Front de gauche (tous députés de ce dernier inclus – honte à eux !).

Résultat, la « marche mondiale pour le climat » a été interdite dimanche dernier. Vingt-six militants écologistes, parmi les organisateurs de l’événement, ont même été perquisitionnés et assignés à résidence préventivement.

À Paris, la place de la République était bouclée par des centaines de CRS qui ont pris ceux qui y étaient dans une véritable souricière et les ont attaqués avant d’en embarquer plus de 300. Les manifestants étaient venus avec le slogan « changeons le système, pas le climat », pour dire que les banques, les marchands d’armes, les multinationales du pétrole et les chefs d’État sont le problème et pas la solution. Ils étaient venus pour combattre les gaz à effet de serre, ils ont été reçus par des gaz lacrymogènes !

Ne nous laissons pas intimider

Le ministre de l’Intérieur a dénoncé les agissements d’une « minorité violente » place de la République à Paris. C’est pourtant le gouvernement qui porte la responsabilité de ces quelques échauffourées. Il les a montées en épingle pour justifier a posteriori l’interdiction des manifestations. Manifester serait dangereux, et la police est là pour s’assurer qu’on en est bien convaincus ! Mais il serait mille fois plus dangereux de céder aux injonctions à la « trêve sociale », alors que les attaques patronales, elles, ne connaissent pas de répit.

Par exemple, entre autres, contre les travailleurs d’Air France dont cinq d’entre eux sont convoqués au tribunal de Bobigny. Mercredi 2 décembre, à l’appel des syndicats d’Air France, mobilisons-nous contre la répression, les sanctions et les licenciements.

Ne lâchons rien : l’heure est à l’état d’urgence sociale

Marchés de Noël, concerts, cérémonies officielles… la vie doit continuer, ordre gouvernemental ! Aucune raison, donc, de renoncer à nos manifestations. Ne nous laissons pas intimider par la « minorité violente », la vraie : grands patrons, ministres et chefs de guerre. Non à leur climat d’urgence pour faire taire la colère.

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