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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 118, mars-avril 2018 > Un livre, un film

Moi, Tonya

de Craig Gillespie

23 mars 2018 Convergences Culture

Moi, Tonya

de Craig Gillespie

Sortie en salle le 21 février 2018


Tonya Harding a beau être une patineuse prodigieuse, le milieu feutré du patinage artistique rechigne à se faire surclasser par une prolétaire. Et l’on verra comment tout conspire pour stopper son ascension.

Il y a d’abord le fond de préjugés du jury qui pénalise une chorégraphie sur la chanson rock « sleeping bag », lui préférant les thèmes classiques des candidates qui, comme Nancy Kerrigan, possèdent leur propre patinoire. La jeune fille ne fait pas bonne figure pour représenter les États-Unis... Et le responsable de la délégation de dire qu’elle ne vient pas d’une « famille équilibrée ».

C’est le moins que l’on puisse dire ! Sa mère, serveuse, paye rubis sur ongle pour que son talent s’épanouisse, et elle le lui fait comprendre. Habituée aux coups depuis l’enfance, Tonya reçoit sans étonnement mais non sans réaction ceux de son amant Jeff. Ce-dernier achèvera de lui nuire en la mêlant à un scandale médiatico-policier.

La justice sera son ultime fossoyeur. Avec l’interdiction à vie de patiner Tonya perd ce pour quoi elle a tout sacrifié. Lui reste sa force de travail et une résilience à toutes épreuves.

Outre un récit exceptionnel, ce film présente des scènes de patinage éblouissantes. Réaliste et esthétique, la composition mêle harmonieusement images d’archives et séquences cinématographiques pour un tout inspirant. Et si une force de caractère comme celle de Tonya mettait sa pugnacité au service d’une perspective d’émancipation collective ? Vivement recommandé.

Louis DRACON

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