Marches de la dignité, à nouveau sur les routes

Le 22 mars dernier, les Marches de la dignité, soutenues par de nombreuses organisations avaient rempli les rues de Madrid de leurs mots d’ordre « Du pain, du travail et un toit ».

À l’occasion de la cérémonie de remise des prix « Prince des Asturies » par le nouveau roi, Felipe VI, le 24 octobre, les mêmes revendications ont surgi dans les rues d’Oviedo. La manifestation, forte de quelque 3 000 personnes, réclamait la fin des coupes budgétaires, les arrêts des expulsions, des licenciements, dénonçait la politique répressive du gouvernement (plusieurs participants à des manifestations et des grèves ont été condamnés à de la prison ferme). Les mots d’ordre contre la monarchie ne manquaient pas non plus (dans la lignée des manifestations républicaines qui ont réuni des milliers de personnes à l’annonce de l’abdication de Juan Carlos I^er en juin dernier). Des délégations étaient venues de toute l’Espagne, représentant les différentes luttes sur ces questions : travailleurs d’entreprises en lutte comme Coca-Cola, militants syndicaux, associations contre les expulsions, etc. Le soir, un meeting a été tenu dans un gymnase devant des centaines de personnes par les représentants de partis de gauche soutenant l’initiative (dont Podemos et IU). Il a fallu que les organisateurs aillent devant les tribunaux pour obtenir l’autorisation de manifester que le gouvernement avait refusée. En tout cas, le roi et ses invités ont été obligés d’entendre les revendications de la population !

Cette première marche a été le point de départ d’une nouvelle vague de Marches de la dignité, qui ont prévu de manifester à nouveau fin novembre dans plusieurs villes d’Espagne.

M.C.