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Italie

Manifestation nationale à Florence aux côtés des travailleurs de GKN

18 septembre 2021 Article Entreprises

Samedi 18 septembre, plus de 20 000 manifestants ont défilé à Florence à l’appel du collectif d’usine de GKN, un équipementier automobile. En train, car ou voiture, des délégations de nombreuses entreprises sont venues de tout le pays.

Le 9 juillet, les 422 travailleurs de l’établissement GKN de Campi Bisenzio, près de Florence, avaient reçu un mail leur annonçant la fermeture de l’entreprise et l’ouverture d’une procédure de licenciements [1]. Cette manifestation a été précédée d’une intense mobilisation du collectif de GKN, dans le but de s’adresser à l’ensemble du monde du travail. Après avoir invité les travailleurs et la population à les rejoindre dans les assemblées permanentes tenues devant l’entreprise occupée, le collectif a décidé d’envoyer des délégations pour organiser des réunions dans d’autres villes : Turin, Rome, Milan, Naples, Bologne, Gênes… et a aussi rencontré les travailleurs d’autres entreprises menacées de fermeture, comme Whirlpool à Naples, en disant « nous nous adressons à tous ceux qui sont menacés de licenciements ou qui le seront demain ».

La veille de la manifestation nationale, le collectif déclarait : « Ne venez pas dans la rue pour défendre nos problèmes de travail, venez avec vos problèmes. Et que notre lutte ouvre la voie à un fleuve de revendications [...] Portez vos faiblesses, et vos peurs, et alors nous serons invincibles ».

Du côté des politiciens

La visite à l’entreprise GKN devant les caméras de télévision est devenue presque une obligation pour les politiciens en tout genre. Même l’ex-président du conseil, Giuseppe Conte, en tournée électorale en Toscane en a profité pour faire une apparition, afin d’assurer les GKN que « le Mouvement cinq étoiles tout entier est à vos côtés ». Il était accompagné d’Alessandra Todde, secrétaire d’État au développement économique. Mais l’un comme l’autre se sont contentés de vœux pieux, déclarant : « Nous devons chercher à contraindre l’entreprise à ouvrir un dialogue ».

La fin de la procédure du licenciement collectif doit intervenir le 22 septembre. Une réunion est prévue le 20 entre le ministère du Développement économique, Melrose (la société d’investissement propriétaire de l’entreprise) et les syndicats. Les travailleurs de GKN ne se font guère d’illusion sur le résultat de cette réunion.

Unifier les luttes

GKN est loin d’être un cas isolé. Elle fait partie d’une longue série de fermetures, restructurations, licenciements. Des milliers de travailleurs se trouvent dans la même situation. Le gouvernement et les confédérations syndicales ont mis en avant un projet de loi contre les délocalisations, mais il ne s’agirait que de les réglementer en « obligeant » les entreprises à chercher un repreneur.

De plus, le problème n’est pas seulement d’interdire les délocalisations, mais d’interdire les licenciements. Ce qui nécessite d’unifier les luttes pour préparer une contre-offensive générale du monde du travail. Pour cela, on ne peut évidemment pas compter sur les directions syndicales, et quelques centaines de travailleurs de GKN montrent que c’est non seulement nécessaire, mais possible.

Thierry Flamand


[1Voir notre article du 19 août ici.

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