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Accueil > Éditos de bulletins > 2019 > octobre > 7

Immigration

Macron insulte les classes populaires

Le débat sur l’immigration voulu par Macron s’ouvre lundi à l’Assemblée nationale, mercredi au Sénat. Mais Macron veut surtout qu’on en parle... partout. Haï, Macron a décidé de chasser sur les terres des Le Pen, espérant sans doute se rétablir dans l’opinion populaire. Avant de s’en prendre à nouveau à ces mêmes classes populaires. Il croit peut-être que nous n’avons pas vu qu’il est sourd à nos problèmes dès lors qu’il s’agit de salaires, de retraites, de services publics !

Désintox : « La France, premier pays européen pour les demandeurs d’asile » ?

Macron et ses scribouilleurs prétendent qu’elle est en passe de le devenir. C’est honteusement mensonger. Quand on compare ce qui est comparable, la France est au 11e rang européen pour le nombre de demandes d’asile par million d’habitants, et même au 15e rang par rapport aux richesses produites (PIB). Sur 28. Pas de quoi se vanter !

Macron veut réduire l’Aide médicale d’État

Macron pointe l’Aide médicale d’État (AME) dont on nous serine qu’elle frise le milliard d’euros, que la France est la seule à prévoir un tel dispositif trop « attractif ». Mensonges encore ! La France est le seul pays à avoir osé mettre ce budget à part, comme pour le pointer du doigt ! Ailleurs, on soigne aussi les migrants, mais dans les dispositifs ordinaires, c’est tout. Les soigner relève d’ailleurs non seulement d’un minimum de solidarité humaine, mais c’est indispensable : diminuer l’AME, c’est précipiter les migrants malades aux urgences, ce qui coûterait 50 % plus cher. Et ne pas les soigner, c’est tout simplement prendre un risque sanitaire pour tout le monde : les trois principales causes d’hospitalisation des migrants sont la tuberculose, le sida et les accouchements sous césarienne.

Que faudrait-il faire ? Laisser mourir les tuberculeux, les porteurs du VIH ou les mères dont l’accouchement est difficile, sous prétexte qu’il s’agit de migrants sans papiers ? Macron dit vouloir agir « avec fermeté et humanité »  ! Sa fermeté, on connaît : elle « crève les yeux », comme l’ont scandé les Gilets jaunes. Quant à son humanité, consiste-t-elle à laisser les camps de migrants coincés sur les bretelles du périphérique parisien, par tous les temps, avec des familles entières vivant dans des conditions d’insalubrité honteuses ?

Oser employer les mots humanisme ou humanité devrait brûler la bouche de Macron et ses sbires !

Calculs crapuleux

Mais Macron n’est pas seulement en quête d’une hausse dans les sondages pour de petits calculs électoraux. Il voudrait avoir les coudées franches pour s’en prendre à toutes les classes populaires avec les réformes qu’il a prévues, à commencer par celle des retraites.

Et aussi durcir les conditions d’immigration car il sait très bien que la politique que mènent les grandes puissances comme la France ne peut que jeter sur les routes des masses toujours plus nombreuses de réfugiés : les guerres pour dominer tel marché des matières premières (comme ces terres rares présentes dans les éoliennes, les smartphones, les ordinateurs et les batteries des voitures « écolos », et qui sont concentrées au Congo), le dérèglement climatique provoqué par leurs industriels pollueurs ne peuvent que multiplier les déplacements de populations qui fuient leur région devenue invivable.

Les chefs d’Etat comme Macron veulent que les patrons puissent choisir leurs migrants et que les autres restent cantonnés loin de l’Europe : car les principaux pays d’accueil des migrants ne sont pas en Europe mais en Afrique. Et, quand ils sont parqués dans des camps proches de l’Europe ou en Europe, il s’agit de la Turquie, de la Grèce, de Malte, de Chypre, d’où ils ne peuvent sortir du fait des règles dites « de Dublin ».

Si on ne le savait pas, on en a la confirmation : il n’y a pas de grosses différences entre un Macron et une Le Pen, prêts à toutes les bassesses démagogiques.

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