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Hôpitaux

Les pépites de Véran

20 octobre 2020 Article Politique

Pour le premier numéro de « Face à BFM », le ministre de la Santé, Olivier Véran, devait répondre à différents journalistes.

Première séquence (nostalgie) : Véran est invité à revoir les images de lui tournées lors de la mobilisation de l’automne 2007. L’honorable ministre de la Santé n’était alors qu’interne au service neurologie des hôpitaux grenoblois. Au micro, le jeune et fringant Véran justifiait la nécessité de faire grève : « Toutes les tentatives de négociations directes avec le gouvernement se sont révélées inefficaces ». Treize ans et une crise sanitaire plus tard, en tant que ministre, il conclut le Ségur de la santé duquel ont été écartés le personnel soignant et les collectifs en lutte.

Seconde séquence : un autre journaliste pointe la faiblesse du salaire des infirmiers diplômés d’État, « le plus bas d’Europe ». Véran le reprend : «  ÉTAIT le plus bas d’Europe ! », puis il rappelle fièrement l’augmentation octroyée par le Ségur : 180 euros ! Mazette ! Le journaliste n’a pas pris le risque de dresser la liste des salaires des hauts dignitaires de la santé qui n’ont pas manqué d’augmenter ces dernières années.

Un troisième journaliste joue les corrosifs : « Qu’est ce qui va vraiment changer pour l’hôpital ? » Réponse : l’après est fait de « nouveaux schémas de gouvernance ». Traduction dans la vraie vie : l’hôpital devra « s’autofinancer » et sera donc libre d’opter entre différentes solutions, comme faire payer l’admission aux urgences…

Conclusion : Véran est persuadé d’une chose : « Quand on appelle les soignants, ils viennent ». Vraiment ? À prendre les soignants pour des chiens, ils pourraient mordre là où ça fait mal.

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