« Ignominieux, dégueulasses, injurieux ». Ce sont les les qualificatifs employés par le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, pour qualifier les commentaires peu amènes qui ont suivi la nomination comme nouveau membre du Conseil constitutionnel de Véronique Malbec, ancienne directrice de l’École nationale de la magistrature et actuelle directrice de cabinet du garde des Sceaux. C’est le marcheur Richard Ferrand, président de l‘Assemblée nationale, qui l’a désignée à cette fonction. Or, en octobre 2017, cette magistrate, alors procureure générale à Rennes, était la supérieure hiérarchique d’un procureur qui avait classé sans suite l’affaire dite des « Mutuelles de Bretagne » dans laquelle le même Ferrand, à l’époque président de ce groupe mutualiste, avait été soupçonné d’avoir trempé dans une opération immobilière douteuse tendant à favoriser sa compagne pour l’achat d’un immeuble. Et les mauvais esprit interprètent la nomination de Véronique Malbec comme un renvoi d’ascenseur de la part de ce dernier. Mais Dupond-Moretti a raison : les gens sont méchants et voient le mal partout.
Accueil > Brèves > 2022 > février > 19