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Migrants morts en mer

Les barbelés de la honte et le mur de l’argent

Mis en ligne le 30 novembre 2021 Convergences Monde

Ils sont près de 3 000 – hommes, femmes et enfants – coincés entre la frontière de la Pologne et de la Biélorussie. Loin d’être prêts à les accueillir, les pays de l’Union européenne demandent à la Pologne de leur servir de protection. Et celle-ci a décidé de construire un nouveau mur de 180 kilomètres de long.

Frontières de sang et d’argent

Les populations migrantes dans le monde sont, depuis un siècle, estimées à 3 %. La misère, les guerres et, désormais, le réchauffement climatique en sont les causes premières, dont les origines ne sont jamais loin des profits des multinationales. Mais ce chiffre, contre toute attente étonnamment stable, concerne essentiellement des mouvements au sein des pays du Sud ; seul un tiers va du Sud vers les pays riches.

L’Union européenne, avec ses 447 millions d’habitants, n’est pas envahie par quelques centaines de milliers de migrants. Elle aurait les moyens d’en accueillir bien plus : tous ceux qui fuient la misère et les guerres que nos propres multinationales, nos propres patrons engendrent dans leurs pays pour en piller les richesses.

Depuis 1990, le nombre de kilomètres de frontières n’a cessé de croître et près de 40 000 kilomètres de frontières sont fermés ou en voie de l’être : une cinquantaine de murs dans le monde alors qu’il en existait 19 à la fin de la guerre froide, il y a trois décennies. Les marchandises, les matières premières pillées et les flux financiers circulent librement alors que l’humanité est cisaillée par un labyrinthe de barbelés. Le marché mondial de la haine, drones, robots-chiens, surveillance faciale, murs et gestion privée de camps, représentait 17 milliards d’euros en 2016, et on annonce 53 milliards à l’horizon 2022. Voilà le beau monde qui se fait devant nous.

Les vraies frontières… sociales

Les frontières seraient une « protection sociale » ? Quel mensonge ! Ce ne sont pas les migrants qui licencient ou embauchent à des bas salaires, ce ne sont pas eux qui fixent les règles de ce jeu cruel, l’exploitation. Pour l’argent, les marchandises, l’exploitation, il n’y a pas de frontières. La frontière, quant à elle, est sociale, protégée par ses douaniers en cravate, les laquais du patronat qui nous gouvernent.

Les murs de béton et barbelés masquent les murs de l’argent. Les profiteurs de la planète veulent rester maîtres de leurs champs d’exploitation, délimités par leurs frontières à l’intérieur desquelles ils pressurent une masse de travailleurs « choisis »… non sans poursuivre leur exploitation de la terre entière. D’où la nécessité de réaffirmer notre perspective : « Travailleurs de tous les pays, unissons-nous » … par-delà les frontières et en les renversant.

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Numéro 142, décembre 2021

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