Jeudi 7 mars, les États de l’Union européenne ont rejeté la liste noire anti-blanchiment visant les pays à risque. Raisons invoquées : méthodologie discutable et manque de transparence.
Les vraies raisons sont sûrement plus prosaïques : cette liste incluait quatre territoires américains dont Porto Rico et les Îles Vierges américaines. L’oncle Sam s’est énergiquement opposé à cette liste empiétant sur ses chasses gardées. La liste avait aussi le défaut de mentionner l’Arabie saoudite, gros client d’armement pour la France. Pas question de se fâcher avec la monarchie saoudienne qui lui achète quantité d’armes (pour 1,38 milliard d’euros en 2017) avec lesquelles Riyad peut perpétrer ses massacres au Yémen.
En Europe comme aux États-Unis, la lutte contre la délinquance passe après les affaires.
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