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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 114, septembre-octobre 2017 > Une discussion autour du livre d’Olivier Besancenot : « Que faire de 1917 ? (...)

Léon Trotsky sur le parti et la « démocratie »

5 octobre 2017 Convergences Politique

Commentant un « Prière d’insérer » semble-t-il signé de Serge, à l’édition française de la brochure de Trotsky Leur Morale et la nôtre (traduite par Serge lui-même pour l’édition française de 1939), celui-ci écrit :

« Victor Serge a dévoilé en passant ce qui a provoqué l’effondrement du parti bolchevique : un centralisme excessif, une méfiance à l’égard de la lutte idéologique, un manque d’esprit libertaire [1]. Plus de confiance dans les masses, plus de liberté ! Tout cela est hors de l’espace et du temps. Mais les masses ne sont nullement identiques : il y a des masses révolutionnaires, il y a des masses passives, il y a des masses réactionnaires. Les mêmes masses sont à différentes périodes inspirées par des dispositions et des objectifs différents. C’est justement pour cette raison qu’une organisation centralisée de l’avant-garde est indispensable. Seul un parti, exerçant l’autorité qu’il a acquise, est capable de surmonter les flottements des masses elles-mêmes. Revêtir les masses des traits de la sainteté et réduire son propre programme à une démocratie amorphe, c’est se dissoudre dans la classe telle qu’elle est, se transformer d’avant-garde en arrière-garde et, par là même, renoncer aux tâches révolutionnaires. D’autre part, si la dictature du prolétariat signifie quelque chose, elle signifie que l’avant-garde de la classe est armée des ressources de l’État pour repousser les dangers, y compris ceux qui émanent des couches arriérées du prolétariat lui-même. Tout ceci est élémentaire ; tout ceci a été démontré par l’expérience de la Russie et confirmé par l’expérience de l’Espagne. [2] »


[1À propos de Victor Serge, voir notre encadré.

[2Léon Trotsky, Moralistes et sycophantes contre le marxisme, 6 juin 1939.

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