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Accueil > Éditos de bulletins > 2021 > août > 10

Le « pédagogue de Brégançon » nous prend pour des gogos

Plus de 240 000 manifestants ont défilé dans la rue contre le pass sanitaire pour la quatrième semaine consécutive. Une mobilisation en hausse constante de l’aveu même du ministère de l’Intérieur. Le gouvernement se donne pourtant bien de la peine pour dénoncer les « antivax » – qui sont pourtant loin de représenter la totalité des manifestants – et faire de la « pédagogie ». Ces derniers jours, en vacances au soleil, Macron n’hésite plus à mouiller la chemise, pardon le t-shirt, avec ses vidéos sur TikTok pour faire le SAV de son pass sanitaire et démonter les « fausses informations, les fausses rumeurs ». Comme si le gouvernement n’avait pas inondé le pays depuis le début de l’épidémie de fausses informations à répétition. Que ce soit d’abord pour nier la gravité du Covid, le manque de moyens dans les hôpitaux, les pénuries de masques ou de vaccins. Certes, on ne peut que regretter que la défiance légitime de nombreux travailleurs à l’encontre de Macron se soit étendue à la question de la vaccination. Mais l’occupant de l’Élysée et ses courtisans y ont leur part de responsabilité.

Le Véran Bêta frappe déjà

Alors que le variant Delta venu d’Inde flambe depuis des mois dans le monde entier, Macron continue de jouer à l’épidémiologiste en chef. Son ministre de la Santé a même promis d’atteindre les 90 % de vaccinés à l’automne, stade qui selon lui garantirait « l’immunité collective » et l’éradication du Covid dans le seul cadre des frontières nationales. Mensonge. Quand bien même un tel projet serait réalisable, ce qui est plus que douteux, l’épidémie se poursuivrait ailleurs, avant de fatalement nous revenir sous la forme de nouveaux variants qui mijotent déjà dans les nombreux pays pauvres où la vaccination est inexistante.

C’est que, malgré les grandes déclarations de Macron sur le fait que les vaccins devraient être un « bien mondial de l’humanité, et pas la propriété de l’un ou l’autre », il n’est toujours pas question de lever la propriété des brevets des grands groupes pharmaceutiques. Leurs profits restent toujours plus importants que nos vies. La preuve, l’apparition de nouveaux variants sert même aux labos pour justifier une hausse du prix des doses de vaccin ! Ces derniers jours BioNTech vient de renégocier avec l’Union européenne dans l’opacité la plus totale une hausse du prix de ses vaccins Pfizer de 15,50 à 19,50 euros.

Refuser les boucs sanitaires

Du reste, même dans des pays riches comme Israël et l’Islande, où les taux de vaccination sont pourtant parmi les plus élevés au monde, il a fallu organiser des reconfinements partiels face à la reprise épidémique.

On a affaire à une pandémie, donc à l’échelle mondiale. Et l’éradication du virus et de ses multiples variants, ne peut se concevoir qu’à cette échelle. C’est là où l’indifférence des États des pays riches vis-à-vis des pays pauvres est criminelle.

Du coup, Macron a beau jeu à l’intérieur des frontières françaises de se dédouaner en désignant comme boucs émissaires ceux qui refusent de se faire vacciner. À commencer par les soignants, et les autres « premiers de corvée », ceux-là même qu’il remerciait hypocritement au sortir du premier confinement. Ce ne sont pourtant pas eux qui sont responsables du délabrement de l’hôpital public, de la mort de milliers de personnes décédées faute de soins ou de matériel !

Faire face au tour de « passe-pass » de Macron

Ces derniers mois, des dizaines de milliers de personnes ont perdu leur emploi pour assurer aux actionnaires leurs dividendes démentiels. La loi « pass sanitaire » qui introduit de nouveaux motifs de licenciement ou de « suspension » de salaire est avant tout une nouvelle arme offerte au patronat pour frapper les travailleurs qui feraient l’erreur de reporter sur les vaccins leur détestation de Macron et de son monde. Parallèlement le gouvernement se prépare à réactiver sa réforme des retraites et celle de l’assurance-chômage.

Contre toutes ces mesures anti-sociales, faisons entendre et imposons nos propres revendications.

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