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DOSSIER : Crise écologique, leurs solutions et les nôtres

Le droit à la paresse

Mis en ligne le 17 septembre 2019 Convergences Société

Dans ce pamphlet paru en 1880, le socialiste Paul Lafargue plaide pour la réduction du temps de travail, et dénonce avec une ironie mordante la revendication du « droit au travail » comme une « addiction » de la classe ouvrière.

« Tous les ans, dans toutes les industries, des chômages reviennent avec la régularité des saisons. Au sur-travail meurtrier pour l’organisme succède le repos absolu, pendant des deux et quatre mois ; et plus de travail, plus de pitance. Puisque le vice du travail est diaboliquement chevillé dans le cœur des ouvriers ; puisque ses exigences étouffent tous les autres instincts de la nature ; puisque la quantité de travail requise par la société est forcément limitée par la consommation et par l’abondance de la matière première, pourquoi dévorer en six mois le travail de toute l’année ? Pourquoi ne pas le distribuer uniformément sur les douze mois et forcer tout ouvrier à se contenter de six ou de cinq heures par jour, pendant l’année, au lieu de prendre des indigestions de douze heures pendant six mois ? »

« C’est parce que vous travaillez trop que l’outillage industriel se développe lentement. Cessez de braire et écoutez un économiste. […] ‘‘C’est en général sur les conditions de la main-d’œuvre que se règle la révolution dans les méthodes du travail. Tant que la main-d’œuvre fournit ses services à bas prix, on la prodigue ; on cherche à l’épargner quand ses services deviennent plus coûteux.” Pour forcer les capitalistes à perfectionner leurs machines de bois et de fer, il faut hausser les salaires et baisser le temps de travail des machines de chair et d’os. »

Paul Lafargue, Le droit à la paresse, 1880.

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Numéro 128, septembre-octobre 2019

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