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DOSSIER : À propos des vaccins contre le Covid-19

La santé publique entre Big Pharma, les avancées de la science et le discrédit du gouvernement

Mis en ligne le 17 janvier 2021 Convergences

Nous publions ci-dessous quelques articles inspirés de la réunion-débat par Zoom organisée par l’Étincelle du NPA, dimanche 10 janvier. On peut lire les versions complètes des contributions de ce zoom sur le site de Convergences révolutionnaires.

Depuis le 11 mars 2020 et la déclaration par l’OMS de l’état de pandémie de Covid-19 jusqu’à l’approbation par le Royaume-Uni du vaccin développé par la startup BioNtech en partenariat avec le géant pharmaceutique Pfizer le 2 décembre 2020, il s’est écoulé moins de neuf mois. Soit un laps de temps bien inférieur non seulement au temps usuel pour développer et mettre sur le marché un nouveau médicament, mais également inférieur à ce qui avait été annoncé par de nombreux experts au début de l’épidémie. On peut donc légitimement se demander comment on a pu arriver à ce résultat.

La situation actuelle est paradoxale. D’une part, la pandémie a déjà fait plus de 1,8 million de morts dans le monde, dont 64 000 en France, et la possibilité d’un troisième confinement se dessine. Face à cela, le vaccin semble être le seul moyen d’en finir avec l’épidémie, surtout si des variants plus contagieux du virus se diffusent.

En même temps, 40 % seulement des Français étaient prêts à se faire vacciner en décembre, contre 59 % en août dernier – à la mi-janvier 2021, leur nombre semble remonter un peu. Le gouvernement fait semblant de déplorer cette situation tout en renvoyant cyniquement les fiascos successifs de sa campagne de vaccination à la responsabilité individuelle de chacun.

En réalité, ce que révèle la situation actuelle, c’est surtout que les conditions de la confiance ne sont pas réunies. On se souvient tous, par exemple, du déficit criant de masques au début de la pandémie et des affirmations des ministres – uniquement destinées à justifier leur carence – sur l’inefficacité de ces masques. Depuis, Macron et son gouvernement se sont efforcés d’envoyer les gens au travail en rendant les mesures de « distanciation sociale » totalement incohérentes. Et l’argent public a essentiellement servi à subventionner les grands groupes capitalistes. À cela, il faut ajouter que les grands groupes pharmaceutiques, dont Pfizer, justement, ont été à l’origine d’un certain nombre de scandales sanitaires, apportant malheureusement au passage un certain discrédit aux idées scientifiques et aux progrès médicaux qu’elles ont permis.

Tout cela pour rappeler que la santé, entre autres, est une question bien trop sérieuse pour la laisser aux seuls capitalistes et à ceux qui gouvernent pour servir leurs intérêts avant tout. En tout cas, la crise actuelle est avant tout symptomatique des carences du système de santé publique en général, notamment de la prévention et de la réduction des risques. Le manque de moyens dramatique à l’hôpital fait qu’il n’y a pas assez de lits en réanimation, pas assez de personnel hospitalier pour les malades et que la moindre absence de personnel est catastrophique.

Face à cette crise sanitaire, la réponse semble se trouver dans une science mieux organisée et libérée de l’étau capitaliste de la recherche de profits. Ce qui signifie à la fois plus de moyens dans la recherche et l’indépendance de cette dernière pour qu’elle puisse mener des projets à long terme. Ainsi qu’une promotion d’une véritable culture scientifique pour tous – condition d’une démocratisation de cette recherche –, avec des résultats accessibles à tous, sans le carcan des différents secrets dont s’entourent les entreprises capitalistes et dont on voit, en passant, en quoi ils sont un frein à la production massive des vaccins découverts et produits dans un tout petit nombre de sites.

Enfin, il faut évidemment des moyens massifs pour l’hôpital public : des lits supplémentaires, mais aussi, et surtout, des soignantes, des soignants, du personnel hospitalier, et bien payé, comme pour les autres secteurs. Ce ne serait que justice d’ailleurs : la pandémie a rappelé à quel point ce sont ces « petites mains », les fameuses premières et deuxièmes lignes face au Covid, qui sont les plus mal payées et sont, en réalité, essentielles au bon fonctionnement de la société.

Autant de choses qui ne sont pour nous que des pas vers une société où la production, dans tous les secteurs, ne serait pas conditionnée aux intérêts de la classe capitaliste, mais aux besoins de la société. Laquelle aurait véritablement les moyens de faire face aux pandémies à venir… et pas seulement !

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Numéro 135, janvier 2021