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Accueil > Éditos de bulletins > 2019 > février > 11

La colère est toujours là... les manifestants aussi !

Samedi dernier, pour l’acte XIII du mouvement des Gilets jaunes, le gouvernement annonçait l’essoufflement du mouvement... comme il le fait chaque semaine depuis bientôt trois mois ! Un mouvement qui renaît pourtant de plus belle à chaque occasion de manifester par dizaines de milliers dans les rues. Les manifestations de samedi ont suivi celles du 5 février : la CGT et Solidaires – rejoints par les Gilets jaunes – avaient appelé à la grève et environ 300 000 personnes avaient défilé dans les rues.

Violences policières : l’aveu de faiblesse du gouvernement

Macron et Philippe ne savent plus quoi faire : des mises en scène du « grand débat » aux discussions sur le rétablissement ou non du 90 km/h sur les routes, toutes leurs tentatives pour botter en touche ont échoué. Dernier avatar : Macron voudrait un référendum à l’issue du « grand débat »... Peu de chances que les questions nous apportent satisfaction vu qu’il est interdit d’y parler salaires, niveau de vie, suppression du CICE, rétablissement de l’ISF...

Il ne reste à l’exécutif que la répression : depuis novembre, la brutalité policière a fait plus de 1 700 blessés, dont au moins 94 graves, 13 au moins ayant perdu un œil selon un décompte de la Ligue des droits de l’Homme du 18 janvier – et donc déjà dépassé. Samedi encore, à Paris, un manifestant a eu la main arrachée par une grenade. Quatre jours plus tôt, Castaner faisait voter à l’Assemblée nationale une « loi anticasseurs », écrite par la droite et qui renforce les pouvoirs déjà exorbitants des préfets et de la police.

Mais les flics n’ont que très difficilement le dernier mot face à des Gilets jaunes qui ne se laissent pas impressionner. Et c’est bien cela qui donne des sueurs froides à Macron, Philippe et, au-delà, à tous les nantis : la brutalité de la répression ne fait pas taire la contestation, preuve de l’impuissance de l’exécutif à reprendre la main.

Gouvernement et patronat ont peur que nous rejoignions les Gilets jaunes ? Raison de plus pour le faire !

À défaut, le gouvernement tente au moins de rassembler derrière lui le monde des riches. Sa « loi alimentation » satisfait les lobbies de l’agro-industrie et de la grande distribution et a déjà fait augmenter de 4 % le prix des cent produits les plus vendus.

Le gouvernement veut aussi supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. Cela annonce de nouvelles coupes sombres dans des établissements scolaires déjà sinistrés. Dans les hôpitaux aussi, où rien ne va déjà plus : nouvelles fermetures de lits, d’unités de soin, et des personnels toujours plus exténués par le manque d’effectifs. Tout cela pour dégager l’argent des subventions qui permettent d’arroser les actionnaires, comme le CICE : 20 milliards d’euros par an – 40 sur le budget 2019 !

Dans les entreprises aussi , les raisons de nous battre ne manquent pas. Partout, les directions font pression pour intensifier le travail. Et, toujours, l’épée de Damoclès des licenciements, des fermetures, comme on l’a encore vu avec les 200 travailleurs licenciés de l’usine Arjowiggins, qui produisait le papier... des billets de banque : spectaculairement, ils ont mis le feu aux stocks... Tout un symbole !

Mais gouvernement et patronat ont peur que nos luttes rejoignent celle des Gilets jaunes. Ne cherchez pas, c’est l’unique raison des primes accordées par certaines grandes entreprises à une partie de leurs salariés sur demande d’un Macron aux abois !

S’en prendre au gouvernement, mais aussi aux nantis qu’il représente

Les slogans des Gilets jaunes visent, à juste titre, Macron, son gouvernement, ses députés aux ordres. Mais tous ces politiciens ne font que défendre les intérêts des classes possédantes, du patronat des grandes entreprises et de leurs actionnaires. Et les presque 6 000 euros net que touche un député ne doivent pas faire oublier les centaines de milliers d’euros perçus tous les mois par les grandes fortunes ! Ce sont ces riches qui possèdent les grandes entreprises, là où ils profitent de notre travail. Là où nous avons donc les moyens de les faire payer.

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