Le 7 juin prochain un porte-conteneurs quittera le port du Havre en transportant une réplique de la statue de la Liberté qui, depuis 135 ans, se dresse sur Liberty Island, une petite île au sud de Manhattan, à New York. Cette seconde statue devrait, selon ses promoteurs, honorer des deux côtés de l’Atlantique « ceux qui se sont battus pour ce qu’elle symbolise dans le monde entier ». Elle sera exposée pendant dix ans dans les jardins de l’ambassade de France à Washington. On est sûr que les habitants du Vietnam, d’Algérie, d’Afghanistan, d’Irak, d’Iran, du Sahel, voire du Guatemala, de Cuba, de la Grenade et d’ailleurs, qui, à un titre ou un autre, ont bénéficié de cette « liberté et ce qu’elle symbolise » sous forme d’invasions, de napalm, de bombardements et de blocus, apprécieront cet hommage à sa juste valeur.
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