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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 124, janvier-février 2019 > Gilets jaunes, la lutte continue

L’illusion du RIC

5 février 2019 Convergences Politique

Le Référendum d’initiative citoyenne illusionne probablement encore de nombreux Gilets jaunes (même si la revendication semble passer au second plan), dont le mouvement est aussi politique et qui cherchent des solutions au mépris et au déni de démocratie qu’ils subissent, quel que soit le gouvernement au pouvoir. C’est un sentiment auquel il faut répondre.

Qu’est-ce que révèle ce mépris envers les classes populaires de la part des gouvernements, et cette pseudo-démocratie ? Que la société est structurée en classes sociales ! Aucun réferendum ne pourra transformer cet État au service du patronat et des plus riches en un État au service des travailleurs et des plus pauvres. Cela, seul le rapport de force pourra l’imposer.

D’autre part, le RIC renvoie aux calendes grecques la réalisation des revendications des Gilets jaunes comme la hausse des salaires, des pensions et des minimas sociaux, ou la baisse de la TVA et des loyers. Le RIC risque aussi de dévier la contestation vers des référendums anti-migrants ou anti-UE, de servir la démagogie des nationalistes et des xénophobes.

Et que représentent ces ‘élites’ au pouvoir ? Les riches, la bourgeoisie, le grand patronat… Qui a réellement le pouvoir en fait ? La bourgeoisie ! Ces ‘élites’ ne sont en fait que le personnel politique de la bourgeoisie. Pour changer cela, il faut mettre en place un autre pouvoir qui représente les classes populaires et les travailleurs.

Une certaine démocratie directe peut se faire par les Assemblées générales, où on débat, où on s’affronte aussi quand on a des opinions et des propositions différentes. Mais c’est une démocratie entre nous. Pour instaurer une réelle démocratie au niveau national, il faut que ces AG couvrent tout le territoire, qu’elles se coordonnent, qu’elles soient en mesure de contester l’État et la bourgeoisie, que la contestation et ces AG s’étendent aux travailleurs des grandes entreprises, des services publics et de l’État, des secteurs qui sont en mesure de bloquer et contrôler l’économie et de contester le fonctionnement de l’État… On n’en est pas encore là. Mais c’est ainsi que le mouvement des Gilets jaunes basculerait vers une révolution sociale et politique.

Gilles Seguin

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