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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 2, mars-avril 1999 > Loi Aubry, Loi piège

Loi Aubry, Loi piège

L’extrême méfiance des cheminots CGT

Mis en ligne le 1er avril 1999 Convergences Entreprises

Au dépôt de Sotteville-lès-Rouen, pour les militants CGT, la réduction du temps de travail à la sauce Aubry, bien que présentée comme une avancée par certains responsables syndicaux, ne passe toujours pas.

A une première réunion syndicale régionale des agents de conduite de Basse et Haute-Normandie, le projet d’accord ne passait pas davantage. De même, lors d’une réunion du secteur Atlantique, le mardi 16 février, qui regroupaient les agents de conduite responsables syndicaux des secteurs de Nantes, Bordeaux, Toulouse, Orléans, Limoges, Paris, Rouen.

Les quelques réflexions suivantes échangées dans cette réunion montrent même que l’ambiance était assez remontée contre la fédé. A Orléans la CGT a fait un sondage et la conclusion tirée par les intéressés : « l’accord c’est de la m….., il ne faut rien toucher ». Les militants présents de Bordeaux, où des sanctions sont demandées par la direction suite au dernier mouvement (40 mises à pied avec sursis), regrettaient qu’il n’y ait pas de riposte nationale à ce sujet et ont tenu à dire que « les gens disent que la CGT est prête à signer sur les bases de la SNCF et non sur celles de la CGT ». Pour des militants de Nantes : « on ne discute que sur les projets de la direction et d’ailleurs sur la grève des effectifs nous avons été lâchés par la fédé ». Et tous les participants étaient d’accord pour dire que dans tous les dépôts on manque d’effectifs et que partout on nous répond « on va combler les trous par des mutations ».

Le permanent de la fédé pouvait-il alors conclure autrement que « nous n’avons pas le stylo qui nous démange » ? A voir.

Par ailleurs la section roulant CGT de Marseille, en ébullition actuellement à la suite des menaces de sanctions et de révocations, a fait part à des roulants de Rouen venus lui apporter leur solidarité, de son désaccord avec la fédé.

Enfin, on a pu lire dans le compte-rendu d’une réunion des syndicats de la région Metz-Woippy-Thionville-Forbach adressé à la fédé elle-même :

« D’une manière générale, il ressort de la discussion que les positions fédérales sur ce sujet semblent des plus timides et que certaines déclarations faisant état d’un »socle intéressant« (Vie du Rail en date du 3/02/99) ont été très mal ressenties par bon nombre de nos syndiqués et suscitent de vives inquiétudes parmi les cheminots. Le premier projet présenté par la direction étant considéré comme une véritable provocation envers ceux-ci. »

5 mars 1999

M.D.

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