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DOSSIER : Contre l’Europe morcelée des capitalistes, les intérêts planétaires des travailleurs

L’austérité, la faute à l’Europe ?

Mis en ligne le 26 janvier 2017 Convergences Monde

Les critères dits de stabilité de la zone euro, dont les fameux 3 % de déficit budgétaire maximum autorisé, seraient selon certains un « diktat » de « l’Europe allemande » qui « nous » imposerait l’austérité. Pourtant la règle des 3 % du déficit public a été inventée… en France ! C’est Mitterrand qui, dès 1981, a commandé à ses économistes un critère simple, soutenu par des calculs invérifiables, pour justifier l’austérité qu’il souhaitait mettre en place. Son inventeur a avoué que ce critère avait été « trouvé sur un coin de table, en moins d’une heure, sans aucune réflexion théorique ». Cela n’a pas empêché la fantaisie de devenir un dogme, les gouvernements français cherchant des excuses à leurs drastiques coupes budgétaires dans les services publics.

Mais où est le « diktat » ? En 1999, à l’entrée dans l’euro (moyennant quelques magouilles comptables pour la Grèce), les critères ont été respectés par les candidats… trois ans ! Dès 2001, l’Allemagne a ouvert le bal du dépassement et comme il n’y a eu aucune sanction, la France a rejoint la « dissidence » sans crainte. Depuis 1999, l’État français n’a respecté la règle qu’entre 1999 et 2001, puis en 2006-2007, soit cinq années sur dix-huit. Mais si ces grands États de l’UE ont fait ce qu’ils voulaient, pas question pour l’Irlande, le Portugal ou la Grèce. Leurs comptes publics ont été épluchés par les instances européennes, avec mesures d’austérité imposées et menaces de sortie de l’euro. Il s’agissait d’assurer aux financiers le paiement de leur tribut.

Mais va quand même, en France, pour l’invocation de cette prétendue règle européenne qui continue à justifier la dégradation des services publics.

M.S.

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Numéro 110, janvier 2017

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