Sur décision d’Oliver Varhelyi, le commissaire hongrois chargé de la politique de coopération internationale de l’Europe des Vingt-Sept, toute aide européenne à la Palestine est gelée, soit un manque à gagner de 215 millions d’euros par an, qui s’ajoutent au non-rétablissement des subsides américains décidé sous Trump et à l’assèchement des subventions des pays arabes. Conséquences : des établissements hospitaliers de Jérusalem-Est ne peuvent plus fonctionner normalement, les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne ont vu leur salaire baisser de 20 % et 120 000 familles pauvres sont privées de toute allocation. Le prétexte mis en avant par Varhelyi est que sur 172 livres utilisés dans les écoles palestiniennes, deux contenaient des allégations s’apparentant à de l’antisémitisme. Or ces deux publications ont été depuis retirées de la circulation et les passages litigieux ont disparu des nouvelles éditions. Sans effet à ce jour. Soulignons cependant que l’Union européenne n’a jamais subordonné son aide à Israël à la suppression de tous les passages hostiles aux Palestiniens qui imprègnent ses manuels scolaires. Deux poids, deux mesures.
Mots-clés : Palestine