On a célébré le 20 juin la Journée mondiale des réfugiés, créée en décembre 2000 par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies et tenue pour la première fois le 20 juin 2001. Cette journée devait être l’occasion, selon ses initiateurs, de rendre hommage aux personnes qui ont dû tout fuir et de saluer leur espoir et leur courage de reconstruire leur vie en sécurité. Dans la pratique c’est tout le contraire. La majorité des États, pourtant membres de l’ONU, maltraitent les réfugiés, les parquent, les enferment, les déportent, voire contribuent à les faire mourir en fermant leurs frontières et en les obligeant à prendre tous les risques pour tenter de fuir. La seule solidarité réelle que rencontrent les réfugiés provient non des États mais des dizaines de milliers de bénévoles et des gens ordinaires qui les recueillent, les hébergent, voire les aident à normaliser leur situation. Et on parle finalement peu de ces anonymes qui s’occupent des réfugiés, pas seulement le temps d’une journée symbolique mais 365 jours par an.
Mots-clés : Réfugiés