Depuis plusieurs mois, les supporters du club de football de Jérusalem, le Beitar, ont la rage. Ayant la réputation d’être des voyous d’extrême droite, dont les cris « mort aux Arabes » retentissent régulièrement dans les stades, et les héritiers d’une tendance ouvertement fascisante du mouvement sioniste, ils ne digèrent pas que leur club ait été racheté à hauteur de 50 % pour 300 millions de shekels (76 millions d’euros), par un membre… de la famille royale émiratie, Hamad bin Khalifa Al-Nahyan. C’est là une conséquence du rapprochement entre les Émirats arabes unis et Israël effectué l’an dernier sous la houlette de Donald Trump.
La presse israélienne s’en était donné à cœur joie titrant notamment « Le Beitar est désormais à 50 % musulman » ou en envoyant, en arabe, ses mabrouk (félicitations) aux supporters. De plus, alors que l’association des supporters, La Familia, s’était opposée dans le passé à la présence de joueurs arabes israéliens sur le terrain, Al-Nahyan a promis de recruter de nouveaux membres de l’équipe dans les pays arabes.
Il ne reste plus aux supporters du Beitar que deux options : se suicider ou abandonner leur racisme anti-arabe. La première parait, de très loin, la plus réaliste.
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