La Cour suprême vient d’ordonner au ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked, de cesser de bloquer les demandes de réunification familiale déposées par des Palestiniens qui souhaitent rejoindre leur conjoint, en général arabe israélien, qui vit dans l’État hébreu. En juillet 2021, le Parlement israélien, la Knesset, avait aboli par surprise une loi qui empêchait de tels regroupements familiaux. Cette abolition accordait de facto des droits de résidence en Israël aux Palestiniens dans cette situation. Mais, dans l’attente de voir voter une nouvelle législation d’apartheid, qu’il appelle d’ailleurs de ses vœux, Shaked a « gelé », en toute illégalité, toute demande de réunification familiale. Et il est probable qu’il va tenter de poursuivre sur la même voie. Et ce n’est pas la tape sur les doigts qu’il s’est vu infliger par la plus haute juridiction israélienne qui va le décourager.
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