Fin octobre, Benny Gantz, le ministre israélien de la Défense, décidait d’interdire six ONG palestiniennes – spécialisées dans la défense des droits humains – en les accusant d’être des « organisations terroristes » à la solde du Front populaire de la libération de la Palestine. Devant le tollé provoqué par cette décision – notamment aux États-Unis et au sein de l’Union européenne – l’État sioniste a fait marche arrière. Un porte-parole du ministère concerné a expliqué que ces ONG restaient interdites en Israël mais pouvaient continuer librement et légalement à fonctionner… dans les territoires palestiniens occupés, là où se déroule l’essentiel de leurs activités. Bref, terroristes en deçà du Mur, non-terroristes au-delà. Pour expliquer cette apparente contradiction, un membre des services de sécurité israéliens a expliqué benoîtement au journal Haaretz qu’il s’agissait surtout de ternir la réputation de ces ONG à l’échelle internationale pour leur rendre plus difficile la collecte de fonds. On est au moins fixé sur le sérieux des accusations de « terrorisme » et d’« antisémitisme » dont Israël accable régulièrement ses critiques.
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