Ebrahim Raissi, le nouveau président élu le 18 juin voit son image déjà ternie par un sinistre passé. Procureur adjoint de Téhéran, il siégea l’été 1988 dans la funeste « commission de la mort » qui désignait les prisonniers à exécuter. Le « boucher de Téhéran » fut l’un des bourreaux qui en moins de trois semaines firent assassiner entre 2 800 et 3 800 prisonniers. Au point même de se le voir vivement reproché par l’ayatollah Montazeri, le plus proche disciple de Khomeiny. Amnesty International estime que Raissi devrait « faire l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité, meurtre, disparitions forcées et torture « ; ça n’a pas empêché la Commission européenne – toute honte bue – d’envoyer un représentant à l’investiture du sinistre personnage. Ces démocrates hypocrites oublient vite les droits de l’homme quand ils flairent la perspective d’un futur business avec l’Iran.
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