Informations confinées et violences décomplexées !

Au Rwanda un confinement très strict a été décidé rapidement après le premier cas de contamination, une situation qui a servi de prétexte à des interventions arbitraires de l’armée. L’association Human Rights Watch relate que des « informations faisant état de meurtres, de viols et d’autres crimes graves par les forces de sécurité pendant le confinement devraient faire l’objet d’enquêtes rapides et transparentes ».

Des journalistes et blogueurs ont, en effet, dénoncé que l’armée s’est introduite chez des habitants, a réprimé la distribution de nourriture pour les plus démunis mais aussi a violé plusieurs femmes. Ceux qui ont osé dénoncer ces agissements ont été arrêtés et détenus illégalement. Cette situation survient alors même que le pays commémorait le génocide des Tutsis il y a 26 ans, où les femmes avaient également été les premières victimes des violences, notamment sexuelles.

Si le gouvernement promet de traduire en justice les responsables, c’est surtout pour tenter de restaurer son image de plus en plus ternie par le développement de reportages diffusés via Youtube qui échappent au contrôle quasiment total que le pouvoir veut exercer sur la presse.