Il y a 100 ans, le congrès de Tours : la naissance du Parti communiste
Fin décembre 1920, à Tours, le congrès du Parti socialiste (SFIO) votait à une large majorité l’adhésion à la IIIe Internationale, donnant naissance au Parti communiste (PC). Cela marqua la rupture avec le réformisme, non seulement celui qui avait collaboré avec la bourgeoisie pour envoyer des millions de travailleurs à l’abattoir lors de la Première Guerre mondiale, mais aussi celui qui s’accrochait aux vieilles méthodes parlementaires de la social-démocratie. S’inscrivant dans la vague révolutionnaire qui secouait l’Europe depuis la révolution russe de 1917, le PC rassemblait les espoirs de dizaines de milliers de travailleurs qui avaient connu l’expérience des grèves, mais aussi de soldats revenus du front avec une haine viscérale de la guerre impérialiste, ou encore de femmes aspirant à l’émancipation économique et sociale autant que politique.
Les premières années du Parti communiste sont particulièrement instructives : par ses nouvelles expériences d’organisation et de lutte, par ses méthodes de propagande et d’action, qu’il a fallu entièrement redéfinir, mais aussi pour les problèmes qui se sont posés à lui. Un moment malheureusement de courte durée, avant que le poids du stalinisme ne l’emporte loin des perspectives révolutionnaires.
Ce sont quelques leçons issues de ce parti brièvement révolutionnaire que nous tentons de dégager dans ce dossier.
- De l’opposition à la guerre au sursaut révolutionnaire : les origines du Parti communiste en France
- Une nouvelle conception de l’internationalisme
- Devenir révolutionnaire : la nécessaire transformation de la social-démocratie en parti communiste
- Le combat féministe dans le parti
- Un soutien actif à la lutte anticoloniale
- Une occasion manquée : la grève des métallos du Havre
- 1923 : une campagne internationaliste contre l’occupation de la Ruhr