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Accueil > Éditos de bulletins > 2003 > mars > 31

Halte au massacre impérialiste !

Moins de deux semaines après le début de l’attaque contre l’Irak, l’état-Major américain révise ses pronostics : la « guerre éclair » pourrait durer... des mois ! Et il s’apprête à envoyer 120 000 soldats en renfort sur le terrain.

C’est une guerre de destruction massive qui frappe la population irakienne. Vendredi dernier encore, 57 civils, dont nombre d’enfants, ont été tués sur la place d’un marché de Bagdad, déchiquetés par des éclats de missiles. Et partout dans le pays, comme à Bassorah, les bombardements incessants outre qu’ils tuent et mutilent directement, engendrent un manque d’eau, d’électricité et de nourriture, menaçant de mort la population à une échelle encore plus inquiétante.

Le prétexte de la détention d’armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein apparaît au grand jour pour ce qu’il est. Les armes du massacre à grande échelle en Irak sont celles déployées par les armées anglo-américaines. Mais l’écrasante supériorité du potentiel militaire américain ne pallie pas l’absence évidente de soutien de la population irakienne que les envahisseurs avaient prétendu venir « libérer ». Et la guerre n’est pas aussi « fraîche et joyeuse » que ses partisans l’avaient promise.

Face à la réprobation des peuples du monde entier, les massacreurs font mine de se préoccuper du sort des populations martyrisées et recourent aux bons services de l’ONU et de toutes les organisations humanitaires pour laisser entendre leur soi-disant souci de limiter les dégâts. Mais les dirigeants américains sont avant tout préoccupés de « sécuriser »... les puits de pétrole qu’ils comptent livrer à leurs trusts. Ou encore d’octroyer les contrats de la reconstruction à des sociétés américaines, liées aux politiciens de l’équipe de Bush. Et si, dans ce contexte, Chirac exprime son opposition, c’est surtout pour déplorer que la France ne puisse pas, sous couvert de l’ONU, avoir sa part dans ces contrats.

Non cette guerre d’Irak, n’a rien à voir avec une guerre pour la démocratie ! C’est une nouvelle guerre de pillage impérialiste. Les travailleurs et les peuples du monde entier ne peuvent être que du côté du peuple irakien contre ses massacreurs.


C’est le moment de contrer l’offensive de Chirac !

Pendant que Chirac parade sur la scène diplomatique, son gouvernement fourbit ses armes sur le front social. Les attaques prévues depuis longtemps se rapprochent : sur la Sécurité sociale, sur l’emploi, et surtout sur les retraites. Leurs objectifs sont clairs : nous faire travailler plus longtemps, pour une moins bonne pension. La première mesure de leur « réforme » c’est l’alignement de la durée de 37,5 années de cotisation du public sur les 40 ans du privé. Pour faire passer leur sale coup, ils tentent de jouer sur l’opposition public/privé, en parlant d’égalisation. C’est évidemment un piège : si le gouvernement parvient à faire sauter le verrou du public, ce ne sera que le prélude d’un nouvel allongement du privé. D’ailleurs le Medef répète déjà sur tous les tons qu’il souhaite passer aux 41 annuités, voire 42 ou plus. Alors, oui à l’égalisation, mais par le haut :

Retour aux 37,5 annuités pour tous !

Raffarin et ses amis patronaux nous disent aussi, puisque décidément les gens vivent bien vieux de nos jours, que le montant des retraites est trop élevé. Mais alors que 700 000 personnes doivent survivre avec le « minimum vieillesse », la période de référence pour le calcul des pensions est en train de passer des 10 meilleures aux 25 meilleures années. Et pendant ce temps, le gouvernement fait économiser des milliards aux patrons en exonérations de charges (20 milliards d’euros en 2001) !

Maintien du revenu au départ en retraite !

Lors de la dernière grande attaque contre les retraites, en 1993, Balladur avait profité de juillet pour faire voter sa loi. Cette année, Raffarin veut recommencer la même opération. Il espère une certaine complicité syndicale pour endormir les travailleurs. Il n’y a plus de temps à perdre ! Ce n’est pas dans les salons de négociation qu’on peut se défendre. On ne bloquera leur « réforme » qu’en construisant un mouvement large, public et privé, tous ensemble ! Répondons à l’appel de la CGT, FO, l’UNSA, la FSU et d’autres, à faire grève et à manifester.

TOUS DANS LA RUE LE 3 AVRIL POUR DEFENDRE NOS RETRAITES !

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