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Grève du nettoyage au technicentre de Hellemmes : Jour 2 - Le combat continue !

20 juillet 2022 Article Entreprises

« La direction ne lâche rien ? Nous non plus ! »

4 h 30 : Encore une fois les grévistes de la société de nettoyage Elior se retrouvent dès 4 h 30 pour tenir leur piquet devant le technicentre. « C’est notre deuxième jour de grève, parce qu’ils ne veulent rien entendre » explique une gréviste aux cheminots de la SNCF qui passent le portail. Ces derniers sont aussi invités à se joindre à l’assemblée générale des grévistes qui a lieu à 9 h sur le site. L’ambiance est bonne sur le piquet, on revoit des visages croisés la veille : « C’est le même tract qu’hier ? — Bah non c’est un nouveau ! Tu voulais faire une tapisserie avec ? » Et aussi de nouveaux travailleurs qui s’arrêtent pour prendre des nouvelles de la lutte. Au lever du soleil on chante l’internationale en chœur sur le piquet.

Une solidarité bien visible : en orange et jaune

9 h : Ce sont une soixantaine de cheminots de la SNCF qui viennent, sur leurs heures de travail participer à l’AG des Elior. Bien plus que ce qui était espéré ! L’un d’entre eux propose de faire signer une pétition en soutien à la grève parmi ses collègues. La proposition est adoptée et bien vite des cheminots se portent volontaires pour faire circuler la pétition dans leurs ateliers. L’assemblée terminée, les gilets oranges de la SNCF se mêlent aux gilets jaunes de Elior et des discussions s’engagent entre travailleurs. La direction voulait que les Elior cessent d’adresser la parole aux ouvriers de la SNCF, mais c’est raté ! Ceux-ci ne se sont jamais senti aussi solidaires. Le directeur du technicentre, qui est venu jeter un œil, laisse quant à lui entendre aux cheminots qu’ils devront nettoyer les douches eux-mêmes si la grève se poursuit. Mais « pas question ! On se mettra en droit de retrait ».

12 h : Retour sur le piquet. Les grévistes cassent la croûte et présentent la pétition qu’ils viennent de rédiger aux cheminots qui sortent du travail. Très vite ce sont des feuilles entières qui se remplissent de signatures. De quoi donner le moral pour la suite.

Le comité de grève

13 h : Réunion du comité de grève pour préparer la journée du lendemain. « Il faut que tout le monde s’exprime », les grévistes sont soudés et c’est ce qui fait leur force. Ici les décisions se prennent collectivement et ce sont les travailleurs en grève qui décident. La direction de chez Elior les a recontactés et elle souhaite les rencontrer le lendemain. Elle se dit prête à « un compromis », alors quelle posture adopter ? « Un compromis ça veut dire qu’ils ne vont pas répondre à nos revendications. On en est au même point. » « Ce qu’il nous faut c’est 10 embauches, on a fait le calcul. » Les grévistes tiennent à leurs revendications, pas question de reculer dessus. « Et s’ils nous proposent quelque chose, on se réunira d’abord entre nous avant de leur répondre quoi que ce soit. » Demain il faudra également remettre la pétition au directeur de l’usine. Le rendez-vous est donné à 11 h pour se rendre à son bureau avec les cheminots de la SNCF signataires.

Pour l’heure, même si la direction n’a pas fléchi, la détermination est grande et on a conscience de faire quelque chose d’important avec cette lutte. « La grève, ça nous a soudés. Maintenant, s’il y a un problème, ça sera tous ensemble. »

Correspondants, 19 juillet 2022

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