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Gaël Quirante doit être réintégré !

1er février 2021 Article Entreprises

Gaël Quirante, secrétaire du syndicat Sud Poste 92, avait été licencié de La Poste en 2018 avec l’autorisation de Muriel Pénicaud, alors ministre du Travail. Cette autorisation a été contestée par Gaël, mais le vendredi 29 janvier 2021, tout récemment, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a donné raison à Pénicaud, pourtant bien connue pour ses nombreuses entorses au droit du travail lorsqu’elle était DRH chez Danone. Cette bataille judiciaire est un véritable marathon, La Poste a utilisé tous les recours pour parvenir à ses fins et se débarrasser d’un militant combatif, malgré les nombreuses décisions en faveur de Gaël.

Une décision politique contre tous les postiers militants

Les faits reprochés remontent à 2010, mais l’inspection du travail avait refusé le licenciement, ainsi que Xavier Bertrand, lorsqu’il était ministre du Travail, qui ne peut pourtant être soupçonné d’avoir le cœur à gauche. La Poste a alors fait appel de ces refus et a fini par obtenir sa seule décision judiciaire favorable. Lorsque le dossier a alors atterri entre les mains de Pénicaud, celle-ci s’est peu embarrassée du droit : c’est une décision politique qu’elle a prise de licencier Gaël contre l’avis de ses propres services. Elle a ainsi donné quitus à La Poste dans sa politique répressive envers les syndicalistes combatifs… visant ainsi tous les postiers et postières qui voudraient relever la tête. Gaël n’est pas le seul dans le viseur et d’autres postiers avant lui ont subi la même répression, à l’exemple de Yann Le Merrer, le premier fonctionnaire de La Poste révoqué pour faits de grève depuis 1953, révoqué deux fois, initialement en 2015 et définitivement le 31 décembre 2019 par le Conseil d’État.

Tenter d’intimider pour mieux restructurer

Cette répression a d’abord pour fonction d’intimider tous ceux que menacent les restructurations continuelles. Les dirigeants de La Poste ont depuis vingt ans supprimé près de 100 000 emplois, une hémorragie par dizaines de milliers et dégradé les conditions de travail de celles et ceux qui restent. Gaël fait partie de ceux qui ont mené de nombreuses grèves et refusent de laisser la direction mener sa politique anti-ouvrière, dont le seul objectif est le profit (rien à voir avec le « service public »). C’est donc bien non seulement sur le plan juridique, mais aussi et surtout sur le plan politique que se joue le sort de Gaël. La solidarité la plus large peut et doit s’exprimer, et le bras-de-fer pour la réintégration de Gaël doit continuer, son succès serait une victoire pour tous les postiers.

La lutte continue.

La rédaction

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