L’Assemblée nationale a voté une proposition de loi demandant la réhabilitation de plus de 600 soldats « fusillés pour l’exemple » lors de la guerre de 1914-1918. Une page particulièrement sombre de la Première Guerre mondiale. Mais il y a peu de chance que le texte soit finalement adopté. Car il y a des décennies que les Présidents de droite et de gauche aussi bien que leurs gouvernements respectifs trainent les pieds. En effet, hors de question de remettre en cause, même à la marge, le bien fondé de cette boucherie impérialiste dont le souvenir « glorieux » est cultivé à droite et à l’extrême droite mais aussi dans une partie de la gauche. Surtout en cette période électorale où on fait de la surenchère à tout crin sur le nationalisme et le chauvinisme. « La réhabilition générale et collective, civique et morale » des « militaires en service dans les armées françaises du 2 août 1914 au 11 novembre 1918 ayant été condamnés à mort pour désobéissance militaire ou mutilation volontaire [...] et dont la condamnation a été exécutée », comme dit le texte, risque d’attendre encore longtemps.
Mots-clés : Histoire