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France : le statut des réfugiés afghans de plus en plus précaire

20 août 2021 Brève Politique

La reconquête de l’Afghanistan par les talibans va-t-elle se traduire par un durcissement de l’accueil des réfugiés qui fuient le pays, voire d’une accélération possible des expulsions de ceux qui s’y trouvent déjà ? Ce n’est pas certain, mais c’est une probabilité sérieuse. L’Agence France-Presse (AFP) a interrogé sur ce point l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) par lequel transitent chaque année environ 10 000 demandes d’Afghans souhaitant trouver refuge en France. Or l’Ofpra estime « possible » que la victoire des talibans réduise le degré de violence que connait le pays, entrainant de facto le rejet d’un plus grand nombre de demandes d’asile, puisque l’Afghanistan serait désormais considéré comme un pays « sûr » . Il faut signaler que la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), institution devant laquelle font appel les réfugiés dont la demande a été refusée par l’Ofpra, était jusqu’à récemment sur une longueur d’onde voisine. Depuis novembre 2020 elle n’appliquait plus sa politique dite « de protection subsidiaire », qui considérait qu’a priori tout migrant renvoyé en Afghanistan risquait gros. Elle avait décidé d’agir au cas par cas en classant les provinces afghanes selon un code couleur, allant du rouge au gris, en fonction de la violence présente sur place. Et ceux qui arrivaient de provinces où le niveau de violence était considéré comme « faible » pouvaient être renvoyés chez eux. En résumé, si l’ordre taliban règne à Kaboul grâce à la terreur, aux prisons et à la paix des cimetières, mais qu’il n’y a plus de violence visible dans la rue – tous les opposants ayant été éliminés – l’Afghanistan sera devenu un havre de paix et les demandes d’asile seront sans objet.

C’est une interprétation intéressante de la position de Macron sur la question.

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