Deux sénatrices – l’une socialiste, l’autre centriste – viennent de rendre un rapport sur la place des femmes dans les postes de la haute fonction publique. Et le tableau est édifiant. Elles n’occupent encore qu’un tiers des postes à responsabilité alors qu’elles représentent près des deux tiers des effectifs. Par exemple, dans le domaine de la santé et plus particulièrement dans les hôpitaux, les femmes regroupent 78 % des effectifs mais 42 % seulement occupent des emplois d’encadrement et 27 % sont des directrices d’hôpitaux. De plus l’écart salarial entre les hommes et les femmes occupant les mêmes emplois est de 13 % au désavantage de ces dernières. Quatre ministères – les Affaires étrangères, l’Économie, la Défense et les services du Premier ministre – ont été condamnés en 2020 à payer des pénalités d’un montant de plus d’un million d’euros pour non respect de la loi Sauvet de 2012 qui impose un taux d’au moins 40 % de femmes dans les postes de responsabilité. Bref un domaine, comme dans beaucoup d’autres, où l’État ne montre pas l’exemple.
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