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Accueil > Éditos de bulletins > 2002 > mars > 18

Faisons du vote Arlette LAGUILLER, un avertissement aux ennemis des travailleurs

Avec Jospin et Chirac à Barcelone, la France a paraît-il encore « parlé d’une seule voix ». Ces deux-là ont ainsi entériné l’ouverture du marché de l’électricité et du gaz à la concurrence : d’ici à 2004 pour les entreprises. Et pour les ménages ils ont « obtenu » que la date ne soit pas précisée ! Outre que le secteur des entreprises représente déjà de 60 à 70 % de l’électricité, nul doute qu’après les élections le mouvement suive rapidement pour les particuliers.

L’ouverture à la concurrence et la privatisation permettraient de faire baisser les prix et d’améliorer le service, ose-t-on nous dire. C’est sans doute pour ça que depuis que la gestion de l’eau a été confiée à des sociétés privées comme Vivendi, Bouygues, La Lyonnaise des Eaux… les consommateurs ont vu son prix augmenter aussi vite et sa qualité se dégrader autant ! C’est sans doute pour les mêmes raisons que, depuis que France Télécom a été privatisée, ils voient leur note de téléphone grimper toujours plus haut. C’est encore la vertu de la privatisation qui fait que l’Etat ouvre une fois de plus sa bourse pour financer Bull à coup de millions d’euros, Bull au bord du gouffre nous dit-on et qui va supprimer 1500 emplois, alors que les sociétés privées qui y sont maintenant majoritaires ne mettent, elles, pas un sou au pot pour ce prétendu sauvetage.

Privatisation, ouverture à la concurrence des services publics sont non seulement au programme pour la gauche comme pour la droite, mais elles figurent largement au bilan de leur action dans les gouvernements passés successifs. En ce moment même, l’Etat offre les Autoroutes du Sud de la France aux investisseurs. Après avoir financé la plus grosse part de leur construction avec l’argent des contribuables et les avoir rentabilisées par des péages toujours plus onéreux, l’Etat, maintenant qu’elles sont amorties, les brade aux profiteurs privés. Non seulement la gauche ne s’est comme on peut le voir pas opposée aux privatisations, mais Jospin sous son gouvernement, même si c’est en les rebaptisant « ouverture du capital des entreprises publiques », en a réalisé deux fois plus en valeur que Balladur et Juppé réunis. Alors c’est sûr que si nous voulons que ça continue, il faut voter pour ces gens-là !

Pour les retraites gauche et droite ne se différencient pas davantage, ils ont chacun leurs fonds de pension. L’un favorisera les banques, l’autre les compagnies d’assurances. Mais pour le résultat c’est du pareil au même et l’un comme l’autre nous réservent une remise en cause du système actuel après les élections. Jospin, soucieux de gagner sur Chirac des voix au centre, ne s’en cache même plus. Alors si nous sommes d’accord pour voir nos retraites partir en fumée, sûr qu’il faut voter pour les mêmes !

Si par ailleurs nous ne voulons pas nous défendre contre les conséquences du chômage et contre les licenciements qui continuent de pleuvoir, là aussi nous pouvons compter sur la droite comme sur la gauche. Au nom de la « liberté d’entreprise », pas question pour eux d’interdire les licenciements. Et pour compléter le tableau, si nous voulons que les impôts continuent à baisser pour les riches et pour les entreprises, mais que les crédits continuent à manquer pour les hôpitaux, pour les écoles, pour les transports, là encore faisons leur confiance !

Reste que si nous refusons de voter pour des politiques qui reviennent toutes à soutenir les riches et les patrons et que nous voulons faire un geste pour nous-mêmes, alors oui, même dans ces élections nous en avons la possibilité :

En votant pour Arlette LAGUILLER.

Certes voter pour un programme conforme à nos intérêts ne suffira pas pour faire renoncer les ennemis des travailleurs, ni aux privatisations, ni au démantèlement des retraites, ni aux licenciements, ni aux attaques en tous genres sur les salaires et la protection sociale. Mais un grand nombre de voix se portant dans ces élections sur le nom d’Arlette LAGUILLER, ce serait la meilleure façon de compter les travailleurs décidés à pas se laisser faire et de montrer qu’ils sont nombreux. Ce serait aussi un bon moyen de nous préparer à un « troisième tour », celui d’une lutte d’ensemble pour la défense des intérêts des travailleurs et de la population pauvre.

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