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Face à l’effondrement de l’hôpital public, la politique de la pénurie

13 juin 2022 Brève Politique

Si au gouvernement comme dans les services hospitaliers, on s’entête à répéter qu’il est impossible de recruter dans les hôpitaux – l’heure serait à la démission et au manque de candidats –, la réalité est que leur politique est de ne pas embaucher et de ne pas résoudre le déficit de personnel hospitalier. Une preuve parmi d’autres ? Alors que le Collectif inter-hôpitaux recensait en février un besoin de recruter 100 000 infirmiers pour combler la pénurie actuelle et pallier la fermeture des services d’urgence, seuls 30 000 jeunes sont entrés en première année d’Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) en 2022 (sur près de 680 000 candidatures), sachant qu’en 2019 déjà, 30 % n’allaient pas au bout de leur formation, dégoûtés par les conditions d’étude et de travail. Il faut dire que dans les Ifsi en 2020, 35 % des étudiants prenaient des anxiolytiques, et qu’un étudiant sur six avait déjà pensé au suicide pendant sa formation. En effet, la politique est bien souvent de les terroriser, les épuiser ou les dégoûter, histoire d’avoir une main-d’œuvre plus docile pour accepter les conditions d’exercice dans la profession. D’ailleurs, le 31 mai au CHU de Cherbourg, Macron annonçait qu’il allait falloir prolonger cette pénurie pendant au moins dix ans. De quoi montrer que l’effondrement de l’hôpital public est bien une politique consciente et assumée. De quoi nous montrer qu’il va falloir se battre et être nous aussi conscients et organisés.

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